Nouveau revers pour Apple, l’Union Européenne menace son système fermé
La Commission Européenne a annoncé le vote d’un ensemble de règles à appliquer pour les géants du numérique, au grand dam d’Apple.
La régulation des géants du numérique continue dans l’Union Européenne. Les nouvelles règles de la DMA (législation sur les marchés numériques), proposées en décembre 2020, seront appliquées au mois de mai 2023. Le projet initial est de limiter le pouvoir des plateformes numériques et les pratiques anti-concurrentielles de la part des géants du milieu.
De nombreuses règles devraient impacter les produits Apple, entre autres. en effet, le géant américain pourrait ainsi être contraint à autoriser l’installation de magasins d’applications différents du sien, voir d’installer des application sans passer par une boutique sur les iPhone par exemple. “Quand un contrôleur d’accès se livre à des pratiques déloyales, comme imposer des conditions inéquitables d’accès à sa boutique d’applications ou empêcher l’installation d’applications à partir d’autres sources, le consommateur est susceptible de payer plus cher ou est privé des avantages qu’auraient pu lui procurer d’autres services”, explique la Commission.
Un coup dur porté à Apple qui a toujours défendu l’idée d’un système fermé, expliquant que ce choix était avant tout motivé par la sécurité des utilisateurs. Mais ce n’est pas tout, la DMA oblige également à rendre les services de messagerie instantanées interopérables. “Par exemple, les utilisateurs pourront communiquer depuis Telegram, à des usagers de WhatsApp sans installer ou utiliser préalablement l’application WhatsApp”, un vaste chantier pour les détenteurs de ces messageries et Apple en propose une : iMessage. Certaines fonctionnalités ne pourront plus être réservées aux services d’Apple sur les iPhone, comme c’est le cas pour le module NFC présent sur les appareils.
Si Apple était le plus fervent opposant à ce projet puisqu’il allait radicalement à l’encontre de sa façon de voir les choses, ce n’est pas le seul impacté. Google par exemple, va également devoir s’y conformer puisque la législation interdit que les sociétés avantagent leurs produits sur les plateformes qu’elles contrôlent. De nombreuses entreprises sont concernées : les services d’intermédiations en ligne comme les boutiques d’applications, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, certaines messageries, des plateformes de streaming….
Source : Presse-citron