Après les incendies de pylônes, une autre infrastructure télécom s’embrase, tous les opérateurs sont impactés
Une chambre télécom a été ravagée par les flammes à Poissy dans les Yvelines. Orange porte plainte pour incendie volontaire. La coupure internet devrait durer une semaine.
Ce qui à première vue pouvait s’apparenter à un feu de poubelle, ne l’était pas. Le 30 octobre, tout le réseau internet s’est brutalement arrêté à Poissy dans les Yvelines. En cause, un incendie volontaire a totalement détruit une chambre télécom.
Sur place, les techniciens d’Orange ont découvert le 1er novembre une quantité importante d’hydrocarbure de quoi exclure l’incident technique. De la chambre télécom dans le sol se dégage une odeur d’essence et de brûlé. « Tous les câbles pour la fibre, l’ADSL et le téléphone sont morts. On doit d’abord dépolluer la chambre avant d’agir pour rétablir internet», a déclaré l’un des techniciens dans les lignes de Actu.fr.
L’opérateur historique a déposé plainte, alors qu’une enquête de police a été ouverte. Les habitants devraient être privés de réseau pendant une semaine. Tous les opérateurs sont touchés.
Des sanctions plus lourdes face à des actes de vandalisme de plus en plus réguliers
Depuis plusieurs années, les actes de sabotages se multiplient, entre incendies de pylônes et ou vandalisme brutal entraînant la chute des mâts. Sans oublier le sectionnement de câbles de fibre optique transportant parfois des quantités importantes de donnés.
En avril dernier, les opérateurs ont tiré la sonnette d’alarmant en estimant que “chacun de ces actes de vandalisme impacte lourdement l’exécution des chantiers vitaux du déploiement de la fibre optique, du New Deal Mobile et de la 5G”. Selon eux, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance et de dégradation des infrastructures numériques doivent s’intensifier,” en renforçant la réponse pénale et en durcissant les sanctions à l’encontre de leurs auteurs”.
Concernant les dégradations de réseaux fixes, la Fédération française des télécoms en a comptabilisé 30 par mois en moyenne de novembre 2021 à avril 2022, en expliquant que la majorité de ces actes se font sur des réseaux en aérien, plus accessibles.
Depuis, les opérateurs ont renforcé la protection des sites mobiles, avec des détecteurs de mouvements, de l’éclairage automatisé, des grillages renforcés ou encore des expérimentations de surveillance. Des mesures dont l’application et l’efficacité sont suivies mensuellement par la FFT, auquel s’ajoute des travaux sur une convention nationale de lutte contre ces dégradations, l’implication des sociétés de pylônes de téléphonie mobile (towerco) et qui a été signée en mars 2021. Le but étant de “renforcer les travaux et les échanges entre les opérateurs, les « towerco », la Direction générale de la police nationale (DGPN), la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ou encore les préfectures”, a fait savoir la fédération en mai dernier.