UFC-Que Choisir alerte sur des souscriptions frauduleuses chez certains opérateurs

UFC-Que Choisir alerte sur des souscriptions frauduleuses chez certains opérateurs

L’association de consommateur révèle que des clients Bouygues Telecom ou Orange se retrouvent encore avec des abonnements qu’ils n’ont jamais choisis.

Malgré certaines mesures mises en place, de nombreux consommateurs continuent de découvrir des abonnements non désirés sur leur facture de téléphone. Ces souscriptions, souvent issues du service Internet +, s’ajoutent discrètement aux montants facturés. Jean-Michel, client de Bouygues Telecom, a ainsi constaté qu’il payait 2,99 € chaque semaine depuis trois mois pour un service inconnu nommé Chipstime. Bien qu’il ait obtenu un remboursement après de longues démarches, d’autres, comme Éric, ont moins de chance. Ce dernier a découvert qu’il payait pour un service de jeux et sonneries depuis quatre ans, sans s’en rendre compte. L’éditeur MMC n’a accepté de rembourser que les 12 derniers mois.

Internet +, le système de micropaiement sur facture, est à l’origine de la plupart de ces désagréments. Bien qu’il soit conçu pour faciliter l’achat de services multimédias sans nécessiter de données bancaires, il est également une porte ouverte aux souscriptions involontaires. Des avancées, comme l’envoi de SMS de confirmation et l’instauration d’une charte de déontologie, ont été mises en œuvre depuis 2005, mais restent insuffisantes face à l’augmentation des abus, affirme UFC-Que Choisir. Selon l’association de consommateurs, les opérateurs et éditeurs, attirés par un marché en forte croissance, tardent à adopter des solutions plus strictes, laissant les consommateurs vulnérables.

Des mécanismes d’abus trop courants

Les souscriptions frauduleuses sont souvent activées par des clics accidentels, le frottement d’un téléphone dans une poche, ou encore par un enfant jouant sur l’appareil. Les SMS de confirmation envoyés pour alerter les utilisateurs sont fréquemment ignorés ou confondus avec des messages frauduleux. Par ailleurs, le plafond de dépenses fixé à 300 € par période de facturation est bien trop élevé pour dissuader les abus. Malgré les demandes des associations de consommateurs pour instaurer des protections comme la vérification d’identité ou le blocage par défaut du service Internet +, les opérateurs et éditeurs privilégient la rentabilité du marché.

En 2023, le marché des micropaiements sur facture représentait plus de 650 millions d’euros. Cette manne financière explique la réticence des acteurs à limiter l’accès à ces services. Pourtant, des solutions simples pourraient réduire drastiquement les litiges : activer l’option Internet + uniquement sur demande ou renforcer les contrôles d’identité, explique l’association. En attendant, les consommateurs doivent se montrer vigilants, vérifier leurs factures régulièrement et contester rapidement tout abonnement suspect via des plateformes comme Surmafacture.fr. Cette vigilance reste leur meilleur rempart face à des pratiques qui perdurent malgré des années de dénonciations.

Source : UFC-Que Choisir

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox