Orange, Free Mobile, SFR et Bouygues accusés d’entente face à un nouvel acteur, le réseau en pâtit

Orange, Free Mobile, SFR et Bouygues accusés d’entente face à un nouvel acteur, le réseau en pâtit

Valocîme, détenant les baux de nombreux terrains hébergeant des antennes n’a pas hésité à couper l’électricité d’une dizaine d’installations d’un concurrent pour se faire entendre. 

La guerre fait rage dans le secteur des “Towercos”, suite aux pratiques de Valocîme. Le nouvel acteur accuse les opérateurs de s’être entendus pour ne pas travailler avec lui, quand de leurs côtés les telcos vont jusqu’à qualifier ses pratiques de “racket” ou de “sabotage”. Depuis plusieurs années déjà, la société Valocîme fait l’objet d’inquiétudes de la part du secteur des télécoms.

La société démarche le propriétaire du terrain, peu avant l’expiration du bail en offrant un loyer généralement 30% plus cher. Pourquoi une telle hausse des prix ? Tout simplement pour pouvoir sous-louer au propriétaire du pylône (opérateur ou Towerco) à un prix plus élevé ou encore proposer de racheter l’installation telle quelle. Une pratique assez agressive qui inquiète le monde des télécoms.

Un nouvel acteur turbulent

Le conflit remonte à 2017, alors que les opérateurs, en manque de cash, vendaient leurs actifs à tour de bras, notamment à Cellnex. Et Valocîme, appliquant son autre approche, se voit ainsi en position de demander l’expulsion de son rival des 2700 parcelles qu’il possède. Une pratique qui ne passe pas auprès des opérateurs, notamment parce que malgré les affirmations de Valocîme de baisser la facture des opérateurs, ces derniers n’ont “jamais vu de contrats” affirme une source des Échos.

Des auditions se sont déroulées à l’Arcep ce vendredi 13 décembre, à huis clos. Valocîme en a ainsi profité pour accuser les opérateurs et Cellnex de pratiquer une “entente verticale” en refusant de travailler avec elle. Seuls Bouygues, Orange et SFR ont été entendus pour l’instant, une audition est prévue pour Free plus tard. Afin d’appuyer ses accusations, la société n’a pas hésité à couper l’électricité de plusieurs installations de son concurrent la veille de l’audience. Si la dégradation d’un appareil qui cause l’interruption de réseau est punie de deux ans de prison, Valocîme assure avoir fait le nécessaire pour dégrader la couverture sans la couper.

Le conflit tourne donc clairement au vinaigre, d’autant que les opérateurs ont déjà initié leur contre-attaque avec un texte soufflé aux parlementaires pour bloquer les pratiques de Valocîme. Cependant, il n’a toujours pas été adopté, vu le contexte politique actuel.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox