Iliad (Free) : le mobile avale à lui seul 72% de l’électricité utilisée par ses infrastructures réseaux
Fin 2022, les réseaux mobile d’Iliad en France, Italie et Pologne représentaient 72,3% de la consommation électrique de toutes ses infrastructures. Le groupe continue de mettre en place des mesures pour réduire au maximum son empreinte carbone.
Si l’impact énergétique du numérique est régulièrement pointé du doigt, c’est parce que les usages ne cessent de bondir. Selon l’Arcep, le secteur représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. Si cette part demeure modeste comparativement à d’autres secteurs, la croissance annuelle de la consommation de numérique (volume de données, terminaux, etc.) interroge.
Dans une optique d’analyse au peigne fin, le régulateur a entrepris de mesurer la consommation énergétique du numérique. D’après les deux premiers rapports publiés le 19 janvier 2022 les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) génèrent l’essentiel des impacts environnementaux (de 65 à 92%), suivi des centres de données (de 4 à 20%) puis des réseaux (de 4 à 13%).
Dans son premier rapport RSE publié le 25 octobre, Iliad, maison-mère de Free, a notamment fait le point sur ses actions en matière environnementale tout en révélant la répartition de la consommation électrique de ses infrastructures réseaux. A eux seuls, ses réseaux mobiles avalaient fin 2022 72,3% de l’électricité utilisée contre 13,2% pour ses réseaux fixes, soit 5,3% pour la fibre et 7,9% pour l’ADSL. Suivent ses data centers (9,4%) dont certains font figurent d’exemple en la matière. Dans le même temps, son coeur de réseau représente 5,1% de sa consommation. Le groupe compte aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers de sites mobile en France, Italie et Pologne ce qui lui permet de couvrir plus de 99% de la population dans ces trois pays.
S’il agit depuis des années pour limiter l’impact de ses activités sur le climat, le groupe a conscience que sans effort supplémentaire de sa part et du fait de sa croissance importante, il aurait dû faire face à une augmentation de ses émissions carbone. C’est pourquoi il a mis en œuvre comme ses rivaux une stratégie climat qui consiste notamment à réduire au maximum l’impact énergétique de ses réseaux.
Sur le mobile, Free a par exemple déployé en 2021 une initiative innovante qui permet de réduire sensiblement la consommation électrique du réseau en éteignant certaines bandes de fréquences pendant la nuit. Cet effort se traduit par une baisse de la consommation électrique des sites supérieure à 10 % pendant la période d’extinction des cellules, et ce sans impacter les usages et la qualité de service”. La 5G, moins énergivore, devrait à terme réduire la consommation comme l’arrêt dans plusieurs années de la 3G.
Et qui dit électricité fait aussi penser au développement de nouvelles capacités d’énergies renouvelables. Iliad a ainsi finalisé début 2023 son tout premier Power Purchase Agreement (PPA) en France avec son partenaire ENGIE. “Ce contrat va nous permettre d’acheter pendant 15 ans l’électricité produite par la centrale photovoltaïque de Labrit dans les Landes. Équipée de 60 000 panneaux photovoltaïques, cette ferme solaire aura une production d’électricité estimée de plus de 20 GWh par an, ce qui correspond à la consommation électrique induite par l’utilisation du réseau par plus d’1 million de nos abonnés en France”, indique le groupe de Xavier Niel qui poursuit actuellement ses négociations pour signer rapidement de nouveaux PPA en France, en Italie et en Pologne.