Free annonce tester son nouveau coeur de réseau 5G mais une étape importante reste à franchir
Prévue en 2023 par Orange, SFR et Bouygues Telecom, la 5G autonome est actuellement testée par Free Mobile. Aucune date n’est pour le moment fixée par l’opérateur car l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information doit encore lui donner le feu vert.
La 5G standalone continue d’approcher sans qu’on puisse en voir la couleur jusqu’à présent. En 2023, la cinquième génération de téléphonie mobile ne devrait plus reposer sur un coeur de réseau 4G, mais bel et bien 5G chez Orange, SFR et Bouygues Telecom. Les trois opérateurs ont tous annoncé à tour de rôle il y a plusieurs mois une activation cette année, en partenariat avec Nokia pour les deux premiers et Ericsson pour le dernier.
De son côté, Free est sorti de son mutisme fin septembre lors sa convention annuelle. Son coeur de réseau 5G “est actuellement en test sur des clusters, les constructeurs sont eux aussi en train de la tester” nous a-t-il confié mais une étape cruciale reste à franchir : “nous devons obtenir l’autorisation de l’ANSSI. Une procédure qui peut être longue et complexe”. Autrement dit, un lancement en 2023 semble aujourd’hui très peu probable, les regards se tournent vers 2024.
Aujourd’hui, les opérateurs utilisent encore les équipements LTE existants pour prendre en charge les nouveaux services 5G, si cela permet un déploiement plus rapide, les capacités de la nouvelle génération de téléphonie mobile ne sont pas exploitées à 100%, notamment en matière de latence et de vitesse. Afin de permettre une utilisation optimale aux industriels, la 5G autonome est primordiale, elle permettra par ailleurs l’activation de nouvelles fonctionnalités telles que le découpage de réseau, à savoir le slicing. En décembre 2022, SFR a réalisé les premiers tests de cette technologie.
Le slicing permet d’allouer les ressources sur plusieurs sous-réseaux. Chacun de ces “slices” peut ainsi être isolé et géré de manière indépendante, permettant ainsi d’apporter une qualité de service spécifique en fonction des besoins réels et ce de manière sécurisée. Le premier test a ainsi été réalisé en conditions réelles sur l’Altice Campus, avec les équipes média du groupe. “Ce cas d’usage, essentiel pour les journalistes reporter d’image (JRI), consiste à préserver les débits montants nécessaires aux reportages en direct. Un slice leur a été réservé en fonction de leurs besoins, et ce, en simulant des conditions de fortes sollicitations radio”.