Orange cherche à rendre ses réseaux plus indépendants
A travers un nouveau partenariat, Orange tend vers la désagrégation pour son réseau, notamment vis-à-vis des entreprises.
Ne plus être soumis aux délais de mise à jour des différents logiciels des fournisseurs et reprendre le contrôle des équipements, c’est l’idée d’Orange en faisant appel à Edgecore, entreprise taïwanaise filiale d’un fournisseur d’équipement réseau.
Une première dans le domaine de la transformation des réseaux selon l’opérateur, qui veut améliorer sa flexibilité, réduire le coût total de productions et les délais de livraison pour ses réseaux fixes. Il a ainsi reçu son premier commutateur “désagrégé” le 26 octobre dernier, un premier pas vers sa transformation.
Ainsi, cette nouvelle infrastructure réseau serait contrôlée par un système d’exploitation basé sur l’Open Source SONiC, adapté par les développeurs de logiciels de l’opérateur historique. Celui-ci entend équiper ses nombreux points de présence (PoP) avec cette solution. « Cette démarche audacieuse vers la désagrégation et les logiciels Open source s’inscrit dans le cadre d’une mise à niveau majeure de l’infrastructure du réseau d’accès B to B » explique Orange.
Avec ces commutateurs, Orange entend être capable de proposer des services d’accès 1G, 10G et 100G aux entreprises. Le tout avec une plateforme matérielle livrée préchargée avec le logiciel. La gestion logicielle du réseau se fera en collaboration entre les développeurs de l’opérateur et ceux d’Edgecore ainsi que de la communauté SONiC.
“Nous sommes heureux de faire équipe avec Edgecore pour lancer notre transformation vers la désagrégation des réseaux “ se réjouit Jean Luc Vuillemin, directeur des services et réseaux internationaux d’Orange. « Ce travail commun nous permet de transformer radicalement la manière dont nous construisons et modernisons nos réseaux » précise-t-il. « Cela nous permet d’abandonner les solutions standard et figées au profit de solutions développées en interne, reposant sur l’expertise de nos développeurs réseau ».
Source : La revue du digital