Antenne Free Mobile : face à la contestation de ses administrés, un maire défend l’opérateur
Free Mobile prévoit d’implanter une antenne-relais dans la commune de Simorre dans le Gers. Opposé au projet, un collectif demande un moratoire. Pour le maire tout est en règle.
Les riverains grincent des dents. Ce projet d’implantation de Free Mobile, dont le dossier a été ouvert en 2015, est jugé trop haut et trop proche d’une école bien que l’impact des ondes ne semble pas être au centre du problème : « Même si on est dans le fantasme concernant les ondes toxiques, on peut poser le problème d’une désaffection de l’école, déjà fragile. Cette antenne peut dissuader des parents d’y inscrire leurs enfants. Et puis il y a le principe de précaution en matière de santé. L’autre enjeu, c’est le patrimoine. On vient d’avoir le titre de Mon beau village, le label Cittaslow…C’est un peu schizophrène ! » martèle un des membres du collectif dans les lignes de La Dépêche.
Les opposants dénoncent également l’absence de consultation et la hateur de l’installation, « Le clocher de Simorre mesure 29 m… Et juste à côté de l’école : on sait très bien que derrière, il y aura la 5G et on n’a pas envie que les cerveaux des enfants servent de relais ! On aurait aimé qu’il y ait une concertation publique. » enchérit un autre réfractaire à cette implantation. Le collectif demande par conséquent un moratoire et le déplacement de l’antenne ainsi que la réalisation d’une étude de santé publique.
Mais pas de quoi déstabiliser le maire pour qui tout est en règle. « L’antenne est à 550 m du centre du village et à 257 m de l’école. Le minimum autorisé, c’est 100 m. Je ne suis pas un professionnel des ondes, je suis maire d’une commune de 700 habitants. On me fournit un dossier technique qui correspond aux normes nationales. Je le respecte, voilà tout », rétorque l’élu avant de le rappeller, ce projet n’a pas été dissimulé, plusieurs conseils municipaux et réunion publiques ont pris place à cet égard et des documents ont été soumis aux administrés. Stupéfait par cette mobilisation, le maire défend Free Mobile en rappelant que tous les opérateurs ont l’obligation de couvrir 98 % du territoire d’ici 2027, “donc ils plantent tous leurs antennes. Je ne vois pas où est le problème, même si je comprends leurs inquiétudes, car là-dedans tout le monde est de bonne foi. Ça fait partie des risques du poste de maire !.”