Lutte contre la cybercriminalité : 7000 gendarmes mobilisés
Face à la menace grandissante des cyberattaques, la gendarmerie est mobilisée dans un tout nouvel organisme.
Une toute nouvelle section de la gendarmerie dédiée à la sécurité informatique. Le ComCyberGend compte aujourd’hui plus de 7000 cyberenquêteurs répartis à travers la France, dans un seul but : contrôler le cyberespace. Le nombre de gendarmes membre de ce nouveau commandement sera bientôt porté à 10 000.
La création de cette force de frappe est une réponse à l’explosion du nombre de faits liés à la cybercriminalité, dont le nombre a augmenté de 22% en 2020, pour atteindre plus de 100 000 infractions en France. La plupart sont des escroqueries prenant notamment la forme de rancongiciels (ou “ransomwares” en anglais). Concrètement, ce type d’attaque se base sur un logiciel installé à l’insu de l’utilisateur menaçant de faire fuiter des informations (réelles ou non), si la cible ne paie pas une certaine somme.
Les particuliers ne sont pas les seuls ciblés, puisque 46% des cas ciblent les petites et moyennes entreprises et 21% des faits concernent les TPE. « Très souvent, les employés sont affolés et désemparés face à cette situation. Les services informatiques ne dorment plus, c’est une véritable pagaille », souligne une membre du ComCyberGend.
Ainsi, ce nouveau commandement regroupe plusieurs unités, gérées par le Centre de lutte contre les criminalités numériques. Le tout pour onze antennes réparties à travers le territoire Français, y compris en dehors de la métropole. Les gendarmes sont soutenus, lorsque la situation l’exige, par le Centre national d’expertise numérique, mais aussi par des militaires experts de haut niveau, capables d’extraire des données numériques contenues dans différents appareils.
Leur rôle est également d’accompagner les victimes, avec des plateformes comme Perceval, qui permet de lutter contre la fraude à la carte bancaire sur internet. « La prévention est également essentielle, notamment du côté des communes, souvent ciblées par les pirates »,explique un cybergendarme. Dans ce but, en plus de diverses opérations de sensibilisation auprès de 452 hôpitaux français et 776 industries de santé, un partenariat avec l’AMRF, plus de 12 0000 collectivités territoriales ont été sensibilisées en 2020.
« Aujourd’hui, tout porte à croire que la prochaine crise sera cyber. Les élections présidentielles en 2022, la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022, la Coupe du monde de rugby en 2023 et les JO de Paris en 2024 sont autant de grands événements où il est certain que nous serons soumis à une menace cyber importante », explique le général de division Marc Boget, qui a officiellement pris la tête du ComCyberGend le 1er août dernier.
Source : Le Figaro