Fibre optique : agacé par les problèmes, un maire prend le taureau par les cornes
On le sait, le fibrage de la France avance à grands pas, mais s’accompagne aussi de couacs obligeant à la mise en place d’un plan de bataille. C’en est en tout cas trop pour un maire, qui a ainsi mis en place de nouvelles règles. Les opérateurs et sous-traitants ne le respectant pas risquent des amendes.
Depuis quelque temps, la commune Couilly-Pont-aux-Dames, dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France, rencontrait des problèmes avec la fibre optique. L’origine des dysfonctionnements n’a pas tardé à être identifiée : les nombreux passages au niveau du NRO.
“Concrètement, si un habitant appelle son opérateur pour se plaindre de sa fibre qui ne fonctionne pas, celui-ci va accéder sans soucis au NRO et débrancher comme bon lui semble un câble pour brancher sur cet emplacement celui de son client. Donc pour une personne qu’on raccorde, l’opérateur prive une ou plusieurs personnes de la fibre”, explique Jean-Louis Vaudescal, maire de Couilly-Pont-aux-Dames. “C’est l’anarchie totale, je suis dépassé par cette situation”, déplore-t-il.
Respect des règles ou amende à la clé
Fini d’avoir “carte blanche” et d’intervenir sans prévenir le maire. Via deux arrêtés, l’édile a en effet décidé de prendre des mesures à son niveau, déplorant devoir en arriver là, mais estimant ne pas avoir le choix avec les opérateurs, les sous-traitants et la communauté d’agglomération qui “se renvoient la balle sans arrêt”.
Les opérateurs et sous-traitants doivent désormais avertir de leur passage au NRO, en déposant une déclaration de travaux ou une déclaration d’intention de commencement de travaux auprès de la municipalité. Ceux ne respectant pas cette démarche “s’exposent à une amende de 1 500 euros”, indique-t-il. Trois procès-verbaux ont d’ailleurs été dressés depuis l’arrêté.
Par ailleurs, toute intervention auprès d’un particulier devra également être notifiée à la municipalité. “La dernière fois, un habitant a fait venir un technicien pour qu’il raccorde ses branchements à la fibre. Il s’est étalé devant chez l’habitant avec son échelle. Si celle-ci tombe et assomme quelqu’un par exemple, il en va de ma responsabilité alors que je ne suis pas prévenu de cette intervention”, explique Jean-Louis Vaudescal.
Source : Actu.fr