5G : l’Arcep s’interroge sur de possibles interférences avec un autre service
Alors que la 5G fait ses débuts en France, l’Arcep entend clarifier les modalités garantissant la coexistence entre réseaux 5G et stations terriennes du service fixe du satellite. Il s’agit d’éviter de possibles “situations de brouillages préjudiciables”.
Lancée fin 2020 en France, la 5G fonctionne sur plusieurs bandes de fréquences, et notamment sur la bande des 3,4-3,8 GHz. L’Arcep s’interroge ainsi sur de possibles perturbations avec un autre service. Les stations terriennes du service fixe du satellite utilisent en effet la bande des 3,8‑4,2 GHz.
Selon l’autorité administrative, une telle proximité pourrait causer des interférences. Elle évoque des “éventuelles situations de brouillages préjudiciables que les réseaux mobiles 5G, qui sont en train d’être déployés en bande 3,4‑3,8 GHz, sont susceptibles de causer aux stations terriennes du service fixe par satellite opérant dans la bande 3,8‑4,2 GHz”.
Voilà pourquoi le régulateur a décidé de lancer une consultation publique ce mardi 27 juillet. “La présente consultation publique a ainsi pour objet de clarifier ces conditions de coexistence, tant du point de vue des conditions techniques à respecter que de leur localisation et durée. Le texte proposé s’attache à distinguer les stations existantes de celles qui pourraient être déployées dans le futur, et à tenir compte des niveaux de contraintes sur le déploiement des réseaux 5G qui peuvent varier selon les stations et leur emplacement”, explique le régulateur. Les contributions des acteurs concernés sont attendues avant le 29 octobre 2021.
L’Arcep rappelle que des mesures ont été déjà prises en ce sens. “Afin d’éviter de tels brouillages, les décisions de l’Arcep en date du 12 novembre 2020 autorisant les opérateurs mobiles à utiliser la bande 3,4‑3,8 GHz, spécifient l’obligation aux opérateurs mobiles de prendre les mesures nécessaires pour respecter des niveaux de puissance d’émission”, explique en effet le régulateur.