La fibre optique séduit plus les particuliers que les entreprises
En 2015, les opérateurs ont investi 10.6 milliards d’euros, y compris en achat de fréquences. Ces investissements augmentent fortement, de 51 % en un an, suite à l’attribution des fréquences de la bande 700 MHz. Le très haut débit représente la totalité de la croissance des accès à internet. D’un autre côté, 30 % des revenus des opérateurs sont tirés de la vente de services télécoms aux entreprises.
Mais, les entreprises françaises accusent un certain retard dans la fibre optique, comme l’indique La Tribune. Les abonnements Internet à très haut débit progressent chez les particuliers, mais les entreprises ont du mal à s’y convertir. Selon l’étude de l’Arcep publiée mardi concernant le marché français des télécoms, peu d’entreprises bénéficient d’un accès fibre optique, à cause de prix trop élevé, décourageant les TPE et PME.
TPE et PME font face à des offres hors de prix
De leur côté, les particuliers sont toujours plus nombreux à passer de la connexion ADSL à un accès plus rapide en fibre optique. Mais ce n’est pas le cas des entreprises. "D’une manière générale, les entreprises sont, en proportion, deux fois moins raccordées en fibre optique que la clientèle résidentielle : le nombre d’accès en fibre optique représente 7 % de l’ensemble des accès souscrits par les entreprises, contre 16 % chez les particuliers."
L’Arcep rappelle que le très haut débit est répandu dans les grands groupes mais pas dans les TPE et PME, étant donné que les offres sont hors de prix. La numérisation des entreprises est devenu un enjeu majeur de compétitivité et la situation inquiète le régulateur. En juin dernier, le président de l’Arcep voyait d’un mauvais oeil la 18ème place de la France au classement de la Commission européenne en ce qui concerne l’utilisation des technologies digitales des entreprises.
Le régulateur tente donc de faire émerger un troisième acteur sur le marché des télécoms d’entreprise, dominé par Orange 70 % et SFR 20 %. Et il semblerait que Kosc Telecom ait le profil recherché. Il s’agit d’un nouveau "Free des télécoms professionnelles" disposant d’un réseau national couvrant tout l’Hexagone. Depuis septembre, il vend de la connectivité en gros à des opérateurs spécialisés dans le marché professionnel, qui propose ensuite leurs offres aux entreprises. Il pourrait donc convaincre TPE et PME de passer au très haut débit.
Les télécoms professionnelles représentent près du tiers des revenus des opérateurs français selon l’Arcep, soit 9.7 milliards d’euros en 2015. Mais les recettes sont en baisse de 4 % par an depuis 2010.