Le patron d’Orange mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics par une personne privée »
Selon nos confrères de La Tribune, Stéphane Richard, l’actuel PDG d’Orange et ancien directeur de Cabinet de Christine Lagarde à Bercy est à nouveau mis en examen dans le cadre de l’Affaire Tapie. Une affaire qui avait failli lui coûter son poste à la tête du groupe Orange.
Pour rappel, celui-ci a été mis en examen le 12 juin dernier pour « escroquerie en bande organisée ». C’est dans le cadre de l’arbitrage de l’affaire Tapie que l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde a été mis en cause. Un arbitrage qui avait octroyé plus de 400 millions d’euros à Bernard Tapie.
Stéphane Richard (Orange) mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics par une personne privée »
« Ni ordre, ni instruction, ni pression particulière » de l’Elysée pour aller à l’arbitrage, avait affirmé à plusieurs reprises à l’AFP Stéphane Richard. Mais ce dernier avait soutenu le contraire au journal satirique Le Canard Enchaîné, évoquant une « instruction » transmise par Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, lors d’une réunion en 2007 avec lui-même et Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de solder le passif du Crédit lyonnais.
Le patron d’Orange avait tenu des propos contradictoires quant au rôle de Nicolas Sarkozy dans cette affaire. Stéphane Richard expliquait dans un premier temps que la décision d’arbitrage venait directement de l’Elysée avant de rectifier le tir, en expliquant que l’ex-président de la république avait juste validé ce choix
Orange a affirmé, jeudi, « qu’il n’y avait aucun élément nouveau mais seulement une autre qualification juridique ». Le patron du groupe Orange est désormais mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics par une personne privée », en l’occurrence Bernard Tapie […] Il l’était déjà pour escroquerie en bande organisée depuis 2013, comme cinq autres protagonistes […] Les juges le soupçonnent d’avoir dissimulé à son ex-directeur de cabinet (Christine Lagarde) des notes de l’Agence des participations de l’Etat (APE) déconseillant le recours à l’arbitrage, ce qu’il conteste fermement ».