Stéphane Richard réélu à la tête d’Orange, défend son projet pour l’opérateur
Au programme, l’équipe de Stéphane Richard souhaite poursuivre le plan de réduction des coûts qui avait notamment permis à Orange France de réaliser 800 millions d’euros d’économie. Pour Gervais Pelissier, directeur financier du groupe, en 2013, Orange a notamment réduit de 3% sa masse salariale. Pour lui, les "30 000 départs en retraite d’ici 2020 constituent une formidable opportunité, car elle n’oblige pas de départs contraignants dans la restructuration de l’entreprise."
Sur la question des suicides, le PDG d’Orange annonce s’être saisi du sujet. Il estime que les "dispositifs mis en place n’ont pas leur équivalent". Il reconnait néanmoins que "tout n’est pas parfait pour autant, avec les départs massifs, la tension est palpable, nous y serons vigilants moi et mon équipe."
La réduction des coûts et l’apaisement d’un climat social n’est pas le seul leitmotiv des dirigeants d’Orange. Pour Stéphane Richard, "réduire les investissements n’est pas une option". Avec 400 villes fibrées en 2013, Orange compte voir ce chiffre doubler d’ici 2015.
Sur la 4G, si la frustration d’avoir été devancé par Bouygues Télécom est passée, l’objectif est clair tant pour Gervais Pelissier que pour Delphine Ernotte Cunci : le premier espère rattraper Bouygues d’ici la fin de l’année, la seconde estime que cela peut se faire au début du second semestre. Le groupe annonce par ailleurs disposer déjà de 1,4 million de clients 4G lesquels consomment 50 % de data en plus.
La feuille de route de ces prochaines années est déjà amorcée avec des "tendances qui se dégagent" même s’il concède que tout n’est pas fixé dans le marbre. Pour lui, en 2020 tout le monde sera connecté en très haut débit, "le mobile sera la télécommande de notre vie". Orange veut ainsi être un des pionniers de la "migration vers le tout-ip" et l’explosion des "objets connectés." Stéphane Richard veut donc faire d’Orange le premier opérateur de "l’ère internet." Ce sera aussi l’ère du chantier de la cyber-sécurité : pour Stéphane Richard "les récentes attaques dont nous avons été victimes ont montré a quel point la cyber-sécurité est un défi important que nous devons relever."
Enfin, ces prochaines années seront selon lui sous le signe des consolidations maintenant que "le règne du low cost atteint ses limites." Orange souhaite devenir un opérateur pan-européen et pan africain en renforçant ses positions dans ces pays. S’il croit en un retour à 3 opérateurs, il fait confiance aux pouvoirs publics, aux acteurs du marché et au régulateur "pour faire attention à l’intensité de la concurrence", même s’il ne croit pas une seconde que cette dernière sera réduit. Free sera effectivement de la partie…