Iliad veut construire un grand groupe européen “brique par brique”
Alors que la maison mère de Free affiche une forme olympique sur les trois pays où elle est particulièrement présente, son directeur général Thomas Reynaud revient sur sa stratégie à l’international.
Si Iliad s’est hissé, avec son lancement en Italie puis son arrivée en Pologne, à la place de 6ème groupe télécom européen, la firme n’entend pas s’arrêter là. Dans une interview accordée à Challenges, Thomas Reynaud explique que la maison mère de Free progresse petit à petit à l’international.
Iliad, à travers Free, Play et Iliad en Italie, comptait en septembre dernier 47 millions d’abonnés au total. Sa stratégie est assez claire et simple : la construction “brique par brique un grand groupe de télécoms européen, à la pointe en matière de connectivité, de cloud, mais aussi d’intelligence artificielle.” Pas question de se précipiter, le groupe privilégie un développement “organique”, comme ce fut le cas en France et en Italie. De l’autre côté des Alpes, l’opérateur avait tenté de racheter la branche italienne de Vodafone, sans succès, et cherche dorénavant à conserver sa croissance “sans impératif de participer à une consolidation“. Iliad peut également se développer par le biais d’une croissance externe en faisant l’acquisition d’un acteur, comme ce fut le cas en Pologne.
Thomas Reynaud ne s’étend pas sur des potentiels intérêts envers d’autres marchés, même si Xavier Niel vient d’acquérir 6% de l’opérateur belge Proximus via sa société Carraun. Mais il ne ferme la porte à aucune possibilité : « nous saisirons toute opportunité de croître » affirme-t-il.