Pour se désendetter, Altice cherche à vendre une partie du capital de SFR
Patrick Drahi est prêt à tout pour réduire au maximum la dette de son groupe. Le magnat des télécoms songe à céder une part du capital de SFR. Deux banques ont été mandatées.
60 milliards d’euros de dette au total dont 23,8 milliards d’euros en France, Altice et son propriétaire Patrick Drahi sont aujourd’hui dans la tourmente. Frappé par une affaire de corruption au Portugal, le groupe doit aussi faire face à une très mauvaise passe chez SFR. L’opérateur est dans le rouge avec la perte de 276 000 abonnés en seulement 6 mois.
Le fondateur de la maison-mère de SFR s’est montré confiant le mois dernier devant les analystes en déclarant “avoir la capacité de désendetter” son groupe, c’est d’ailleurs aujourd’hui “sa priorité absolue”. Il est aujourd’hui pour lui primordiale de redresser l’opérateur français, mais aussi de céder des actifs non stratégiques comme la vente de data centers au Portugal et en France ou encore de parvenir à un rachat de dette à bas prix.
Mais pas seulement, Patrick Drahi envisage désormais de vendre une partie du capital de SFR pour désendetter son groupe. Selon Le Monde, “la banque d’affaires Lazard a été chargée de ce dossier, avec l’appui de BNP Paribas.”
Pour l’heure, les détails ne sont pas connus, que ce soit la part du capital mise en vente et le prix espéré. L’objectif serait de faire grimper le prix en mettant en concurrence les investisseurs potentiels. Des fonds d’investissement pourraient être intéressés malgré la situation de l’opérateur qui compte 27 millions d’abonnés en France et un réseau mobile et fixe, sans oublier que le secteur est rentable. Reste à savoir si Orange, Free et Bouygues Telecom voient un interêt stratégique dans une éventuelle participation.