Orange, Free, SFR et Bouygues gavent leurs forfaits de data mais les abonnés en consomment beaucoup moins
Des forfaits 15 Go il n’y a en a pas, pourtant c’est le volume de données que consomment les Français en moyenne chaque mois.
Opter pour un forfait 100 Go à bas prix pour n’en consommer que 15% par mois, cela semble être la tendance depuis plusieurs années et pourtant… Pas une semaine ne s’écoule sans que Red by SFR, Bouygues Telecom, Sosh et à moindre mesure Free Mobile proposent de nouvelles offres spéciales enrichies en data, prétexte utilisé souvent pour augmenter les prix. Mais avons-nous réellement besoin de tant de données ? La guerre de la data opposant actuellement les telcos a-t-elle vraiment un sens ? La question se pose au regard du nouvel observatoire du marché des communications électroniques en France de l’Arcep.
Si l’usage de données sur réseaux mobile continue de progresser à un rythme soutenu avec une nouvelle accélération depuis le début de l’année 2022, la consommation moyenne s’élève à 15 Go/mois au premier trimestre 2023 soit 2,2 Go de plus en un an et par abonné. “De + 28 % en rythme annuel en 2022, elle se maintient à un niveau élevé de + 27 % au début de l’année 2023, pour atteindre 3,1 exaoctets”, précise l’Arcep.
Aujourd’hui, aucun des quatre grands opérateurs ne propose un forfait incluant 15 à 20 Go de data afin de convenir à cette moyenne. Hormis les offres avec une enveloppe de 5 Go, seuls B&You, Red by SFR et Orange proposent un forfait s’en approchant à savoir 40 Go à 9,99€/mois pour les deux premiers, et à 28,99€ pour l’opérateur historique. Pour le reste, les opérateurs proposent des offres dépassant les 100 Go de données, 130 Go e 140 Go chez Sosh ou encore 110 Go et 210 Go chez Free Mobile et jusqu’à 250 Go chez SFR. Alors oui, certains abonnés gourmands en auront l’usage, mais cela ne pas être la majorité, ni la moitié.
Depuis l’étranger, l’usage des données progresse à nouveau depuis près de deux ans (+ 41 % en un an ce trimestre après + 61 % en moyenne sur l’année 2022). Elle s’élève à 58 000 téraoctets, soit près de trois fois plus que le niveau observé en 2019. La consommation de données des clients des opérateurs étrangers lors de leurs séjours en France s’accroît quant à elle de 67 % en un an, et atteint 71 000 téraoctets.