L’école 42 fête ses 10 ans, Xavier Niel partage les success-story qu’elle a entraîné

L’école 42 fête ses 10 ans, Xavier Niel partage les success-story qu’elle a entraîné

Une école pas comme les autres célèbre la semaine prochaine un anniversaire important, après avoir accueilli près de 37 000 étudiants à travers le monde.

Bientôt 10 ans depuis le lancement de l’école 42 à Paris, le 15 juillet 2013. Une belle aventure loin d’être terminée pour le projet lancé par Xavier Niel, associé à Nicolas Sadira (ancien directeur général d’Epitech), Kwame Yamgnane et Florian Bucher. Le concept derrière cette initiative, portée par une association à but non lucratif, est de pouvoir proposer une formation au développement informatique pour toutes les personnes assez motivées, gratuitement. Le tout dans une logique de répondre à un manque de développeurs à l’époque.

Le fondateur de Free avait, pour lancer ce projet, investit 20 millions d’euros pour acquérir un bâtiment de 4200 mètres carrés dans le XVIIème arrondissement de Paris et prévu 50 millions d’euros de budget avec l’ambition de former 1000 élèves par an pendant 10 ans. Par ailleurs, le “42” est une référence au Guide du voyageur galactique, roman très populaire dans la sphère geek, où le chiffre est décrit comme la réponse à toutes les questions que l’être humain se pose sur l’univers et sur la vie.

Une école très singulière

Innovante, l’école propose une méthode de formation très particulière. Dans ces établissements, pas de demande de diplôme, la seule règle est d’avoir 18 ans ou son bac pour les plus jeunes. La candidature se fait en deux temps, avec des premiers tests en ligne puis enfin un processus de sélection intensive de quatre semaines où les candidats doivent batailler en réalisant des travaux pratiques et prouver leur valeur à l’équipe pédagogique. Une fois cette épreuve de sélection passée, place aux études et là encore, tout diffère d’un parcours classique.

A 42, pas de cours magistraux, pas de travaux pratiques encadrés par des professeurs. Chaque étudiant se voit confier des projets et peut organiser sa journée comme bon lui semble, en collaboration avec les autres élèves. Les projets peuvent varier et il est possible de s’inscrire à des formations pédagogiques supplémentaires de deux semaines pour parfaire ses connaissances ou en acquérir de nouvelles. L’dée était annoncée dès le début par un des fondateurs : “nous ne voulons pas fabriquer des gens standardisés mais mettre les étudiants en situation d’inventer“. Le campus est d’ailleurs ouvert toute l’année.

Même à la fin, pas de diplôme à décrocher. La formation en elle-même fait office de gage de qualité auprès des employeurs avec tout juste un certificat délivré, après un cursus allant de 3 à 5 ans. L’école assure par ailleurs que 100% de ses étudiants trouvent du travail à l’issue de la formation et que le salaire brut moyen lors du premier poste obtenu est de 47 000€ à l’année, explique les Echos.

Le fondateur s’en félicite par ailleurs, son école que certains rangent dans la qualité d’école “de la seconde chance” de par sa gratuité et sa volonté de rester ouverte à toute, ayant changé la vie de certains élèves. Xavier Niel révèle ainsi quelques histoires dans un thread sur Twitter. Il y raconte l’histoire de Victor, déscolarisé dès la 3ème et enchaînant les petits boulots avant de découvrir 42. Il y décroche un stage qui se transforme en job et finit par diriger une équipe de cybersécurité dans la filiale d’une grande banque. D’autres parcours sont évoqués, comme celle d’une mère célibataire ayant intégré l’école il y a six mois, d’un réfugié d’Afghanistan ayant terminé la première parti de son cursus…

42 s’est déployé dans plusieurs villes de France mais aussi d’ailleurs. Avec 7 campus dans l’Hexagone à Paris, Lyon, Nice, Mulhouse, Angoulême, Perpignan et au Havre, il est de plus en plus facile de trouver une école près de chez soi. Le concept s’est également exporté ailleurs, avec le lancement 42 Network en juin 2019. Au total, à l’étranger, ce sont 43 campus qui ont été lancés dans 29 pays différents, tant au Maroc ou au Brésil qu’en Corée du Sud, au Japon, en Australie…

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox