Le gouvernement veut lancer un filtre anti-arnaques sur le web
Le web n’est pas sûr le gouvernement français entend ainsi éviter les problèmes pour ses concitoyens avec deux mesures : la création d’un cyber-score et une extension de navigateur.
Le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot a annoncé plusieurs mesures pour protéger les Français sur le web, notamment la création d’une labellisation vis-à-vis de la sécurité d’un site web ou d’un service numérique mais aussi avec un filtre anti-arnaque.
Ces mesures présentées le 27 octobre dernier ont été détaillées par le ministre et qualifiées de boucliers pour les utilisateurs, tant en terme d’informations que techniquement. Le filtre anti-arnaque prendra la forme d’une extension que vous pourrez installer sur Chrome, Firefox, Safari et certains autres navigateurs, tant sur ordinateur que mobile. Le but est de filtrer une partie du contenu de certains sites répertoriés comme malveillants.
Cependant, il s’agit d’un défi pour l’exécutif ne serait-ce que techniquement. En effet, les entreprises à l’origine de ce type d’arnaque sont souvent installées à l’étranger et sont généralement hors d’atteintes de la justice française. L’extension devra ainsi égaler certains systèmes payants, vous avertissant ou bloquant l’accès lorsqu’un site est concerné. Une phase de bêta-test est prévue pour l’été 2023 avec une version définitive voulue pour l’été 2024.
Concernant le cyberscore, c’est une mesure un peu plus simple à mettre en place en soi. Concrètement, il s’agit d’un équivalent au nutri-score que vous pouvez trouver sur vos produits alimentaires. La note ira de A (très bien)à E avec un code couleur allant du vert au rouge. Plusieurs critères seront pris en compte comme l’utilisation du HTTPS, la qualité de l’infrastructure matérielle, les règles d’accès aux données des utilisateurs…
Cependant, une inconnue demeure quant à l’entité en charge de fixer le score : serait-ce le gouvernement directement ou une auto-notation de la part des entreprises ? Dans tous les cas, une sanction est prévue pour le sites mentant sur leur score, avec 75 000€ dans le cas d’une personne physique et jusqu’à 375 000€ d’amende pour une entreprise.
Source : 01net