Brouillage de la TNT : les tests de Saint-Etienne révèlent un taux de perturbation “raisonnable”
Lancé en avril dernier sous le contrôle de l’ANFR, l’Agence Nationale des Fréquences, SFR, Bouygues et Orange avaient la lourde tâche de mener, dans la ville de Saint-Etienne, une série d’expérimentation concernant un potentiel brouillage de la TNT par une utilisation 4G sur la bande 800 MHz.
Un dispositif d’assistance et de "hotline" téléphonique était mis en place pour recueillir les plaintes des habitants qui subissaient un brouillage TNT. Le central d’appel, chargé des relations avec les habitants qui composaient le 0970 818 818, devait ensuite solliciter les opérateurs en vue d’une intervention chez l’habitant. Cette intervention, à la charge des opérateurs, consiste en la pose d’un filtre entre l’antenne et le poste de télévision, permettant d’éviter les interférences.
Quatre mois plus tard, Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR, estime que le dispositif mis en place a révélé une "bonne vitesse de réaction" et un taux d’insatisfaction "acceptable" : "on a résolu le problème en trois jours dans 85 % des cas".
Durant ces 4 mois, l’ANFR a relevé "486 brouillages caractérisés comme imputables à l’émission des antennes 4G/800MHz." Au total, ces perturbations ont concerné 3000 foyers sur les 100 000 de l’agglomération.
Pour Gilles Brégant ce ratio est raisonnable tout en estimant que ce résultat "ne peut pas être extrapolé" à toute la France. "On a pris une ville dont on savait que ce serait un endroit difficile. On pensait avoir des dégradations sensiblement plus fortes."
L’ANFR a également pu identifier le problème du brouillage qui "vient des amplificateurs d’antennes."Elle estime ainsi que lors du déploiement des opérateurs sur la bande 800 MHz les opérateurs auront pour mission de protéger les installations de réception.
Source : Satellifax