Numéricable s’explique sur l’accident du gréviste
Antoine Boulay, Porte-Parole de Numericable, nous a contacté au sujet de l’article traitant de la fuite abracabrandesque du numéro 1 de Numéricable, après que le véhicule (conduit par un prestataire extérieur) a écrasé la jambe du gréviste, Patrick Bérol, 40ans, père de quatre enfants.
Droit de réponse du Porte-Parole de Numéricable :
"La direction de Numéricable a exprimé sa sympathie vis à vis du blessé et s’informe de sa santé en temps réel. Pour autant, le Président n’est en aucun cas "accusé de tentative d’homicide" par la justice ou la police. La "défense" de Numericable consiste simplement à dire ceci :
- Le Président de Numericable n’était pas au volant, comme tous le reconnaissent
- La voiture d’un prestataire du groupe (un intervenant sur la sécurité des réseaux, qui n’a aucun lien avec le conflit mais rentrait sur Paris et a proposé au Président, qui s’y rendait également, de l’accompagner) a été encerclée par des manifestants alors qu’elle roulait dans l’allée centrale du parking, qui est assez longue.
- Elle a fait un écart pour éviter les manifestants bien sûr,
- Pendant qu’elle se repositionnait, un manifestant s’est allongée au sol. Il a étendu ses jambes alors que la voiture était déjà à nouveau en marche, à très faible vitesse. Il n’a pas dû voir qu’elle avançait, et le conducteur n’était absolument pas en mesure de percevoir l’impact à cette vitesse et alors que 20 personnes tapaient sur le véhicule, faisaient marcher des mégaphones, etc.
- Dès que le conducteur et le président ont été au courant de la situation, ils se sont rendus au commissariat pour déposer.
C’est donc un incident très regrettable, et personne n’en est satisfait. Personne ne dit non plus que le manifestant a fait "exprès" de se faire blesser à la jambe. Il a simplement positionné sa jambe à un endroit dangereux dans la cohue.
Sur le fond, maintenant, ce conflit est mené par une poignée de salariés alors que l’écrasante majorité des vendeurs à domicile (240 sur 258) ont accepté les nouvelles méthodes de vente, qui visent à la satisfaction du client et suppriment tout risque d’incitation à la vente frauduleuse. Qui pourra s’en plaindre ? Les syncidats FO et CFDT ont accepté ces nouvelles méthodes. Ils se sont totalement désolidarisés de ces grèvistes extrêmistes, parce qu’ils savent que la société doit changer pour être à la hauteur des attentes après les incidents de 2007-2008 avec les clients.
Prendre le parti de grévistes isolés et de militants extérieurs à l’entreprise est facile. L’accident déplorable d’hier ne doit pas faire oublier que les 600 salariés du site sont soumis depuis six semaines aux agressions permanentes d’une vingtaine d’entre eux : insultes, jets d’oeufs, intimidations. Depuis cinq jours, le site est occupé par ces salariés et, surtout, ces personnes totalement extérieures à l’entreprise, empêchant les gens de travailler, séquestrant par intermittence la direction, etc.
La justice elle-même, fait rare, exige l’évacuation des locaux, ce que Numericable n’est pas sûr de demander aux forces de l’ordre à ce stade. C’est tout de même bien la preuve que la situation n’est pas celle, si simpliste, qu’on veut avancer.
En effet, la direction de Numericable est ouverte au dialogue et recherche l’apaisement. Elle a demandé la nomination d’un médiateur. Elle veut, aussi, accompagner les vendeurs dont le métier change, et a par exemple créé une école de vente dans ce sens.
Il serait normal, puisqu’UniversFreeBox traite le sujet, de faire droit aussi à cette version des faits et à ces éléments de contexte".