Dossiers épineux en 2009 : le mobile et la fibre optique
Dans un article paru aujourd’hui dans les Echos, Paul Champsaur revient sur deux dossiers qui font beaucoup parler d’eux mais peu d’action concrète :
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Je ne regrette rien car tout est ouvert et je fais confiance aux autorités publiques pour prendre une bonne décision sur ce dossier. Je suis favorable à une procédure d’attribution où l’on réserve, dans une première étape, une partie des fréquences à un nouvel entrant. La France est le seul grand pays européen où il n’y a que trois opérateurs mobiles. Il faut faire tomber les barrières à l’entrée dans le mobile, comme on a pu le faire dans le fixe. Bouygues Telecom vient d’entrer sur le marché du haut débit fixe. Il faut que l’inverse soit possible. Free et Numericable doivent être présents dans le mobile pour pouvoir faire des offres convergentes. Car, à l’avenir, la concurrence se fera entre opérateurs intégrés fixe-mobile. Or, aujourd’hui, les conditions faites aux opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ne peuvent pas être acceptées par des opérateurs fixes [Numericable a signé un accord de MVNO avec Bouygues Telecom, NDLR]. L’objectif de la quatrième licence mobile n’est pas l’entrée d’un quatrième opérateur « pur » mobile – cela serait très difficile – mais l’égalisation des conditions de concurrence entre opérateurs fixes et mobiles dans un contexte de convergence et donc la survie à terme des acteurs fixes.
La fibre optique sera l’un des dossiers épineux que votre successeur devra gérer. Quels conseils lui donneriez-vous ?
Je n’ai pas de conseils à donner, mais c’est vrai que 2009 sera une année clef pendant laquelle le régulateur et le gouvernement vont devoir s’occuper activement de ce dossier. Ce n’est pas simple car tous les acteurs avancent avec beaucoup d’arrière-pensées qui ne sont pas toutes technologiques. Un comité de pilotage vient d’être créé pour les ramener à la table des négociations. Il faut maintenant expérimenter les diverses solutions techniques et faire sauter les derniers verrous dans le semestre qui vient. A priori, l’idée [défendue par Free, NDLR] de placer plusieurs fibres dans un immeuble pour que chaque opérateur ait directement accès au client final semble être une solution de compromis. Elle donne le maximum de liberté à tout le monde pour un surcoût qui apparaît limité. C’est d’ailleurs le choix technique qui vient d’être retenu par l’opérateur historique helvétique Swisscom.