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Ondes Mobiles : Trois fois plus d’antennes pour moins d’émission, une “manipulation” selon les Robins des Toits
Véritable casse-tête pour les opérateurs, poser une antenne en zone dense est de plus en plus la croix et la bannière. Souvent les opérateurs s’heurtent aux refus des locataires qui se montent en collectifs. L’un d’entre eux est très actifs, les Robins des Toits réclament régulièrement une baisse du plafond d’émission des antennes.
Deux rapports sur le sujet viennent d’être remis à Philippe Martin, ministre de l’écologie et Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Economie Numérique.
D’après une étude du COPIL, comité réunissant Etat, opérateurs, élus locaux et associations, pour pouvoir garantir aux Français une "faible exposition" aux ondes tout en maintenant une couverture satisfaisant. Ce sont les conclusions d’une études menées dans cinq villes de France et dont les résultats ont étés publiés hier. L’abaissement à 0,6 V/m "s’accompagnerait d’une forte détérioration du réseau, en particulier à l’intérieur des bâtiments." La dégradation atteint 82 % à l’intérieur des bâtiments à Paris ( tests dans le XIV ème), et de 30 à 40 % à minima en centre ville dense.
La deuxième études porte sur les caractéristiques des antennes-relais des opérateurs au cours des quatre dernières années. Free trop récent pour analyser ses antennes, a été exclut de cette analyse. Sur l’ensemble des 50 000 antennes qui couvrent le territoire métropolitain, dans le pire des cas, dans un centre ville ancien dense, le niveau maximal est de 30,5 V/m sur le plafond de 41 V/m pour le 900 MHz (2G) et 62 V/m pour les antennes 2,1 GHz (3G).
L’étude précise également que seuls quelques points sont au dessus de la moyenne. L’étude précise également que d’autres sources d’ondes ont parfois surpassé les niveaux d’ondes des antennes mobiles.
Du côté des Robins des Toits, on dénonce la méthodologie et les objectifs de l’étude qui n’a selon eux que pour but "de discréditer la valeur cible de 0,6 V/m pourtant recommandée par le conseil de l’Europe". L’association dénonce également un cahier des charges qui aurait changé en cours de route permettant de changer le résultat de l’étude menée à Grenoble afin d’obtenir les mêmes résultats que dans Paris XIV (1,56 antennes de plus contre 3 fois plus).
Du côté de PRIARTEM, deux conclusions faussent l’étude : Le risque de baisse de qualité de service jugé inacceptable pour l’étude. Multiplier le nombre d’antennes serait trop coûteux.
L’association pense qu’il est possible d’offrir une excellente qualité de service à l’extérieur et qu’il faut privilégier les lignes fixes à l’intérieur et se passer du mobile.
L’apparition de la 4G dont les niveaux sont supérieurs à 50% inquiètent également les associations de défenses.
Source : PC Inpact