THD : Une “clarification des rôles respectifs de l’Etat, des opérateurs et des collectivités locales” pour la rentrée
La ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin va présenter à la rentrée une feuille de route concernant le déploiement de l’internet à très haut débit par fibre optique, a-t-elle indiqué mercredi lors d’une audition devant la commission des affaires économiques du Sénat.
La Commission des affaires économiques du sénat a auditionné, en commun avec la commission du développement durable, Fleur Pellerin, ministre chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique.
"En lien avec Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif) et en associant Cécile Duflot (ministre du Logement), je présenterai à la rentrée une feuille de route précise sur ce sujet qui sera issue d’un processus de concertation qui commence dès ce vendredi", a indiqué la ministre. Demain, une réunion sur le Très haut débit (THD) doit se tenir au ministère de l’Economie en présence notamment du ministre du Redressement productif.
Concernant l’accès à internet, "nous ne sommes pas au niveau de l’attente des Français", a déclaré Mme Pellerin, rappelant que "près de 50% d’entre eux n’ont pas accès à un internet haut débit lui permettant d’avoir accès à une offre triple-play de qualité", souvent dans les zones périurbaines ou rurales.
Pour la ministre, il y a un manque de concertation entre élus et opérateurs. Elle considère également que le programme national très haut débit a créé beaucoup de frustration. "Le président de la République alors candidat s’était engagé à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit en 10 ans". Mais pour "réaliser cet objectif et pour agir efficacement", la ministre a estimé qu’il fallait dans un premier temps "clarifier l’objectif de couverture". "Compte tenu des disparités territoriales il faut réfléchir en parallèle du déploiement du THD à l’objectif d’un vrai haut débit pour tous dès la fin du quinquennat", a-t-elle assuré.
Par ailleurs, Mme Pellerin veut arriver à une "clarification des rôles respectifs de l’Etat, des opérateurs et des collectivités locales", dans les zones rurales où l’autorité des télécoms (Arcep) préconise le co-financement.
Source : AFP