22/11
FTTH : Free annonce avoir couvert tout Paris (ou presque) en horizontal
Ce samedi, lors de la Convention Free 2012, Maxime Lombardini a consacré son intervention au déploiement du réseau FTTH. Un déploiement qui a pris de retard chez Free, mais également chez les autres opérateurs a indiqué le Directeur général d’Iliad/Free.
Pour autant, les choses avance tout de même et Maxime Lombardini a pu nous annoncer que tout Paris était désormais couvert, pour la partie horizontale. « Il ne reste plus que quelques dizaines de milliers de lignes à faire » a-t-il indiqué. Mais l’horizontal ne fait pas tout et il faut bien sûr maintenant entrer dans les immeubles et c’est un travail colossale, Paris comptant 65 000 immeubles. Les travaux sont en effet importants puisqu’il faut faire un trou dans chacun des immeubles pour y passer la fibre et le reboucher de façon hermétique pour qu’il n’y ait pas de problème lors de la montée des eaux dans les égouts. Mais au-delà des travaux, il faut également l’accord des propriétaires et ces derniers sont souvent réticents à l’idée de voir Free ou un autre opérateur tiré un câble dans l’appartement et poser une prise optique.
Pour le moment, Free a investi 600 millions d’euros dans son réseau fibre. Il espère que dans les 3-4 ans, tous les abonnés éligibles à la fibre chez Free aient basculé de l’offre ADSL à l’offre FTTH, ce qui n’est visiblement pas le cas aujourd’hui. Il faut dire que, comme on vous l’a rapporté souvent, les débits ADSL étant très bons en France et en particulier à Paris, cela n’incite pas à migrer vers l’offre fibre.
Outre lez zones denses, Free a rappelé qu’il avait signé un accord de co-investissement dans les zones moins denses. Sur ces dernières, Orange en déploiera 80%, Free et SFR se partageant le reste.
Le cas particulier des réseaux fibre déployés par les collectivités
Sur certaines zones, et en particulier les zones peu denses qui disposent de lignes en cuivre trop longues pour avoir un débit ADSL correct, certaines collectivités ont déployé leur propre réseau fibre. Free est prêt à y proposer ses services, mais cela pose cependant certains problèmes. En effet, chaque collectivité fait ses propres choix techniques qui sont souvent différents d’un territoire à l’autre. Dans ces conditions, Free ne peu pas développer du matériel spécifique pour chacun de ces réseau. Maxime Lombardini a indiqué qu’il faudrait une discussion au niveau nationale, avec l’ARCEP par exemple, pour que toutes ces collectivités s’accordent sur les même spécificités techniques et que les opérateurs puissent ainsi facilement y proposer leurs offres.
Un déploiement pour quand et pour qui ?
Si rien n’est pour le moment acté, Maxime Lombardini a indiqué qu’’il serait « intelligent » que 60% de la population française soit couverte d’ici 2022. Cela correspond donc aux zones denses et moyennement denses. Mais si cet objectif est atteint, il restera encore 40% de la population qui ne sera pas couverte. Cela concerne en particulier les pavillons où le déploiement ne sera jamais rentable pour les opérateurs. Dans ces conditions Maxime Lombardini a indiqué qu’il fallait réfléchir à d’autres solutions. Un financement par les propriétaires ? par les collectivités territoriales ?
Enfin Free a indiqué qu’il allait faciliter la prise de rendez-vous pour l’installation de la prise terminale optique (PTO) dans les foyers éligibles. Cette démarche pourra prochainement se faire directement depuis l’interface abonné Freebox.