Dans ses colonnes du jour, le magazine Le Revenu, l’hebdomadaire conseil de la Bourse estime qu’il est opportun de miser sur les prochains succès de Free.
Pour appuyer son raisonnement, l’hebdomadaire s’appuie sur les dernières actualités de la société de Xavier Niel.
Depuis le 12 octobre dernier, le Conseil d’Etat a rejeté les pourvois formulés par SFR, Vivendi et Bouygues Télécom contre les conditions d’attribution de la quatrième licence 3G à Iliad. Ainsi, la maison mère de Free entre pleinement dans la compétition du mobile.
D’ici Noël, le groupe devrait sortir une nouvelle freebox qui réserverait certaines surprises. Cette nouvelle boxe pourrait relancer la dynamique des recrutements d’abonnés.
Malgré un ralentissement du nombre de nouveaux abonnés, Iliad a profité du redressement d’Alice et des gains liés à la migration des abonnés vers le dégroupage. Au premier semestre, sa marge opérationnelle a progressé de 31,7 à 38,6% et le bénéfice net du groupe a été multiplié par deux.
Si les concurrents de Free Mobile ne disposent plus de la voie juridique pour empêcher le lancement commercial d’Iliad dans la téléphonie, leur refus de négocier sur les accords d’itinérance 3G n’est pas là pour faciliter l’implantation du quatrième opérateur mobile.
Pour autant, Free ne s’avoue pas vaincu. Interrogé par Le Revenu, Thomas Reynaud, le directeur financier d’Iliad, a rappelé que l’opérateur « dispose encore d’outils réglementaires pour faire aboutir le dossier sachant néanmoins que le groupe privilégiera la négociation ».
Après avoir imposé la triple play à 30 €, le fournisseur d’accès s’emploie à déployer la fibre optique et prépare son lancement dans la téléphonie mobile.
Demain, la fibre et le mobile seront les principaux leviers de croissance du groupe. Avec le mobile, Iliad vise un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros d’ici 2015 (un scénario jugé plausible par le magazine).
La fibre devrait permettre à Free d’améliorer sa rentabilité. Avec 4 millions de foyers visés d’ici fin 2012, la migration des raccordements, de l’ADSL vers la fibre optique abaisserait fortement les coûts faisant ainsi grimper la marge opérationnelle. Propriétaire de son propre réseau, Free n’aura plus a louer les lignes de France Télécom.
Cela dit, les investissements prévus pour le mobile et la fibre s’évaluent à près d’1 milliard d’euros. Une somme conséquente qui devrait être minorée par la bonne stabilité financière du groupe et un niveau d’endettement raisonnable pour le secteur.
Au premier semestre Iliad a dépassé les attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a franchi la barre symbolique du milliard et l’excédent brut d’exploitation est ressorti en hausse. Enfin, le groupe a enregistré un doublement de son bénéfice net.
Source : Le Revenu