Libération démonte les arguments des détracteurs de Free Mobile
Le journal Libération consacre un long dossier à la 4ème licence mobile. Il dénonce, entre autre, les faux arguments utilisés par le cartel de mobile, ainsi que par le Président de la République, pour tenter d’empêcher Free d’obtenir cette licence.
1- La France a déjà les tarifs parmi les plus bas d’Europe
C’est l’argument que répète en boucle Orange, SFR et Bouygues. Pourtant, cet argument sorti d’un chapeau est contredit par plusieurs études. D’abord celle de la commission européenne qui dit que la France est, après l’Espagne, le pays le plus cher d’Europe. Ensuite par le régulateur Finlandais qui classe la France 18eme sur 19, que ce soit pour les petits consommateurs ou les très gros.
2- La quatrième licence va détruire des emplois.
Le cartel du mobile dénonce le fait que Free ira se fourni chez l’équipementier chinois Huawei. Mais c’est ce même constructeur qui a construit le réseau ADSL de SFR ou qui fourni les clefs 3G d’Orange. Free annonce lui que sur les 1 milliard d’euros qu’il va investir, une bonne moitié ira au déploiement de son réseau d’antennes. Des emplois qu’il est difficile de délocaliser et qui devraient donc profiter la France.
Concernant les centres d’appel. Contrairement à SFR ou Orange qui soustraitent une partie des appels, chez Free, tout se fait en interne, même si la filiale marocaine compte déjà 1500 employés.
3 – Le prix de la licence est bradé
Libération rappelle que le tarif de 240 millions demandé au nouvel entrant est supérieur au tiers de celui demandé aux opérateurs déjà en place. Or le nouvel opérateur aura 3 fois moins de fréquences et gérera donc au maximum un trafic 3 fois inférieur à celui de ses concurrents, ce qui limitera son nombre d’abonnés.
Et Libération de préciser : "Bradage, donc ? Demandez aux Italiens. Ils ont voulu tirer un gros pactole d’une licence 3 G lâchée par un opérateur, et n’en ont finalement récolté que 90 millions d’euros par tranche de 5 Mhz. Trois fois moins de millions d’euros que ce que le quatrième acteur va devoir payer…"