Si les actionnaires d’Iliad entrés sur le titre en 2004 ne peuvent que se réjouir de leur placement (l’action est passée de 16€ en 2004 à plus de 70€ aujourd’hui), il semble que certains d’entre eux aient quelques interrogations sur l’avenir du groupe. C’est ainsi que Georges Valence, dans une lettre ouverte publiée par le Journal de Finances, apostrophe Xavier Niel. Après un rappel de tout ce que Free et son fondateur emblématique ont apporté au marché de l’Internet français, il aborde plusieurs points sur lesquels s’interrogent les actionnaires :
1) La première concerne votre tactique à l’égard du marché et de vos concurrents. Se positionner en Robin des bois défenseur du consommateur et de l’internaute était habile pour une entreprise qui devait se faire une place au soleil et n’avait pas les moyens de mener une politique de communication classique face à un géant comme Orange. Mais maintenant qu’Iliad est bien installé sur le marché, pourquoi poursuivre sur ce ton ? Pourquoi traiter votre concurrent de « délinquant multirécidiviste » ? Cette posture plaît peut-être à tel jeune internaute qui croit faire la révolution lorsqu’il surfe sur Free plutôt que sur l’« oligopole » Orange, mais cela inquiète l’actionnaire qui sait que l’installation d’un réseau de fibres optiques passera par un arrangement avec le principal opérateur. Cette gestion plus médiatique que stratégique finira par avoir une incidence sur le coût des investissements.
2) Des coûts qui s’annoncent déjà sévères : 2 milliards au moins. « Ce sont les cerveaux qui produisent l’innovation, pas le carnet de chèques », vient de déclarer votre directeur général, Maxime Lombardini. Le propos est altier, mais, maintenant que dans l’ADSL les concurrents ont rattrapé leur retard initial sur Free, toute nouvelle innovation coûtera de plus en plus cher. En avez-vous les moyens ? Le cash-flow généré par l’ADSL, suffira-t-il à financer les deux réseaux des fibres optiques et du mobile ? D’autant que la stratégie commerciale agressive que vous entendez appliquer dans le téléphone mobile commencera par détruire de la valeur. En un mot, les forfaits low cost vous permettront-ils d’échapper à la malédiction qui semble frapper, chez nos voisins, le 4e entrant dans la téléphonie mobile ? Les secousses à la baisse qui frappent votre cours chaque fois que vous paraissez assuré d’obtenir cette quatrième licence révèlent bien les inquiétudes financières de vos actionnaires.
3) D’autant qu’ils ne comprennent pas toujours le soin que vous mettez à conserver deux tiers du capital d’Iliad. N’y a-t-il pas une contradiction entre vos grandes ambitions de développement et cette frilosité capitalistique ? La taille de l’entreprise ne risque-t-elle pas de peser sur sa croissance ? En clair, comment voyez-vous Iliad dans cinq ans ? Toujours seul ou marié avec un groupe du secteur ? D’ailleurs écartez-vous à jamais une association avec Bouygues Télécom ?
Lire l’intégralité de cette lettre ouverte sur le site du Journal des Finances
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