Orange commente le retrait de l’exclusivité d’Orange Sport
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Le tribunal vous a condamné pour "vente liée". Plaidez-vous coupable ?
Nous pensons que ce jugement résulte d’une mauvaise analyse des faits et d’une interprétation du droit. Orange Sport est un service très original, qui ne se limite pas à la diffusion classique d’un flux d’images, mais qui est construit sur un principe d’interactivité nécessitant une connexion Internet. Le paradoxe, c’est que si on mettait Orange Sport à la disposition de Free ou de SFR [les plaignants], ils pratiqueraient eux-mêmes ce que le tribunal appelle la "vente subordonnée". Ce jugement est fondé sur une méconnaissance du marché : il prétend qu’il est possible de souscrire séparément aux composantes des offres "triple play" [Internet, téléphone, télévision]. Free ou Neuf offrent-ils cette possibilité ? Je ne le pense pas.
Dans cette hypothèse, proposerez-vous Orange Sport à vos concurrents ?
Le tribunal n’a pas statué sur la question de l’exclusivité. Cette question est actuellement en cours d’examen par l’Autorité de la concurrence. Ce jugement ne nous ordonne pas de mettre Orange Sport à la disposition nos concurrents, mais de ne plus subordonner la vente de ce service à celle d’un accès à haut débit. Cela nous poserait d’énormes problèmes, mais je ne veux pas me projeter dans un cadre qui ne soit pas celui du succès.
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