Le marché de la musique en France a connu en 2008 sa sixième année de baisse, puisque le numérique est toujours loin de compenser l’effondrement du CD, et les producteurs espèrent que la future loi antipiratage sera la bouée de sauvetage de ce secteur en plein naufrage.
En six ans, le marché hexagonal de la musique a subi une saignée. Il a perdu 696 millions d’euros depuis 2002, date du début de la crise, a annoncé le Snep, le principal syndicat de producteurs français, lundi lors de son bilan annuel au Midem à Cannes.
Entre 2007 et 2008, le marché de gros hors taxes de la musique en France (vente des maisons de disques aux magasins) a baissé de 107 millions d’euros (-15%) pour atteindre 606 millions. Ce total inclut les ventes physiques (CD et DVD) et numériques (internet et téléphonie mobile). Au sein de cet ensemble, les ventes de CD et DVD ont chuté de 132 millions d’euros (-19,9%) en 2008, pour atteindre 530 millions.
Cette forte baisse est toujours loin d’être compensée par les ventes sur internet et les téléphones mobiles, qui connaissent certes une augmentation notable (+25 M euros, soit +49,9% par rapport à 2007) mais ne représentent que 76 millions d’euros sur les 606 du total.
Mais ce marché, qui est l’avenir de la musique, ne connaît toujours pas de décollage significatif, en tout cas pas suffisant pour endiguer la crise. C’est pourquoi les producteurs attendent beaucoup de la future loi "Création et internet", dont ils espèrent qu’elle enrayera le piratage et dopera le téléchargement légal.
"Nous voulons être un soutien actif à cette loi, on l’a montré concrètement en anticipant la levée des verrous anticopie", a déclaré lundi Christophe Lameignère, le président du Snep et de la "major" Sony Music France. Vendredi, Universal et Sony ont emboîté le pas de EMI et Warner en annonçant la suppression prochaine des verrous sur leur musique vendue en ligne. Une façon pour les "majors" de mettre la pression sur les pouvoirs publics afin de hâter l’adoption de la loi. La suppression des verrous pourrait favoriser le décollage du téléchargement légal.
De son côté, le syndicat des producteurs indépendants, l’UPFI, a reconnu que "la situation à court terme était très dure" mais a relevé" quelques signes prometteurs qui donnent confiance", dont la future loi et le développement attendu du téléchargement légal.
Mais si 75 % des sommes sont versées en avril, l’intégralité ne sera versée aux différents maillons de la chaîne qu’à la fin de l’année. Comme le veut la tradition chez les majors qui distribuent les disques des labels indépendants, Warner met de côté pendant neuf mois 25 % des sommes récoltées, officiellement au titre d’une "provision sur retour".
Mais pourquoi Warner Music Group touche autant d’argent, pour avoir tout simplement joué le rôle de distributeur et sans prendre de risque ? N’est-ce pas un intermédiaire trop coûteux dans le cas d’une production du genre, car Grégoire, n’a quant à lui touché "que" 250.000 euros.
Source : AFP
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