L’Arcep fait le point sur le basculement des utilisateurs vers l’IPv6. Si Free montre l’exemple sur les réseaux fixes, l’opérateur de Xavier Niel a toujours du pain sur la planche sur les réseaux mobiles.
L’Arcep vient de publier son nouveau rapport transition vers l’IPv6 opérée par Orange, Free, Bouygues Telecom et SFR, à fin juin 2021. Et il y a encore du boulot, y compris pour l’opérateur de Xavier Niel. L’Arcep invite ainsi les opérateurs à “poursuivre leurs efforts pour accélérer la transition”.
Sur les réseaux fixes, Free est le seul à tendre vers les 100%, avec un taux supérieur à 99% (contre exactement 99% lors du dernier baromètre du 30 juin 2020). Orange suit avec 83 % des abonnés ayant migré vers l’IPv6 au 30 juin 2021 (contre 78% un an auparavant). Loin derrière on retrouve Bouygues Télécom avec 44% (contre 28% lors du précédent baromètre) et enfin en queue de peloton SFR avec seulement 4,1%, contre 1,6% un an auparavant)
Sur les réseaux mobiles, la situation est tout autre pour Free. L’ARCEP note d’ailleurs qu’il est particulièrement regrettable que Free Mobile n’active pas par défaut les clients en IPv6 sur son réseau mobile, ce qui se traduit par un très faible pourcentage de clients IPv6 activés (1% pour Android et 0% pour iPhone) et n’ait pas été en mesure de transmettre des prévisions concernant les activations à venir.
Bouygues Telecom pour sa part a mené un déploiement notable sur les réseaux mobiles, avec 87% de clients Android et plus de 99% de clients iPhone activés en IPv6 à mi-2021. Le déploiement d’IPv6 sur le réseau mobile d’Orange est aussi à noter (47% de clients Android et 66% de clients iPhone activés en IPv6).
SFR de son coté a mené un déploiement remarquable d’IPv6 pour ses clients iPhone. Le taux de clients iPhone activés en IPv6 de SFR est ainsi passé de 0% à mi-2020 à 90% à mi-2021. Les clients Android activés en IPv6 à mi-2021 (13%) ainsi que les prévisions de déploiement sur Android semblant néanmoins insuffisantes pour faire face à la pénurie d’IPv4, SFR est encouragé à accélérer les activations des terminaux Android en IPv6.
En fait, l’IPv4 utilise 4 blocs de 3 chiffres compris en 0 et 255 (192.168.1.1, par exemple) et limite le nombre d’adresses à environ 4 milliards. Un chiffre qui peut paraître énorme au premier abord, mais qui pose problème avec la démocratisation d’Internet dans le Monde et l’explosion du nombre d’appareils connectés à Internet. Cela oblige à avoir recours aux sous-réseaux, c’est-à-dire qu’une seule adresse IPv4 peut servir pour tout un foyer (ordinateurs, mobiles, TV connectée, etc.).
Avec l’IPv6, on se retrouve avec 8 blocs de 4 caractères hexadécimaux pouvant être des chiffres compris entre 0 et 9 ou des lettres comprises entre a et f (1234 :abcd:1234 :abcd:1234 :abcd:1234 :abcd, par exemple). On a ainsi environ 3,4 x 10ˆ38 possibilités (2ˆ128), soit 1 700 milliards de fois plus que de grains de sable sur Terre (2 x 10ˆ26). Autant dire qu’on est tranquille pour un moment. Plus besoin de sous-réseau. Chaque appareil peut avoir sa propre adresse IP.
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