Free Mobile : après les pétitions et les ballons, un collectif prêt à envisager le boycott
Free veut installer un nouveau pylône de téléphonie mobile. Un collectif d’opposants à rallier le maire à sa cause et espère à présent faire entendre leur voix lors d’une prochaine réunion.
“Un projet néfaste et inutile”, voilà comment plusieurs habitants de Petitmagny, commune du département des Vosges, perçoivent un pylône de 30 mètres que compte installer Free pour améliorer sa couverture 4G. D’une hauteur de 36 mètres, l’équipement doit plus précisément se retrouver sur un terrain pied du Fayé, entre Petitmagny et Grosmagny, appartenant au Syndicat des eaux du pays sous-vosgien.
Les opposants ont lancé deux pétitions, une en version papier ayant recueilli 160 signatures et une autre en ligne comptabilisant plus de 500 signatures. Des pancartes ont par ailleurs été plantées sur l’emplacement choisi par l’opérateur.
(Crédit photo Est Républicain)
Samedi dernier, ils étaient une quarantaine à vouloir donner un aperçu de l’impact visuel de ce relais de téléphonie, depuis les deux villages, à l’aide d’un lâcher de ballons haut en couleurs. “De cette manière, on entend rendre concrète la pollution visuelle que peut représenter cette antenne”, explique Daniel Laurent, porte-parole du collectif.
“On a tapé très fort sur le maire. Maintenant, on souhaite apaiser les choses. Mais on attend de sa part un soutien encore plus ferme”, explique-t-il. Si le maire de Petitmagny avait initialement donné son feu vert au projet de Free, il s’est depuis rangé du côté des opposants.
(Crédit photo Est Républicain)
Mais pourquoi ?
Au-delà de la pollution visuelle qu’ils ont voulu montrer avec le lâcher de ballons, les opposants pointent du doigt l’exposition aux ondes et la dépréciation de l’immobilier. “Nous ne sommes pas en zone blanche, ni même en zone grise”, expliquent-ils également, rappelant la présence de deux autres opérateurs. À leur yeux, il s’agit donc d’“un projet néfaste et inutile”.
Une réunion en préfecture est prévue le 17 mai prochain en présence du collectif, du maire de Petitmagny, du sous-préfet et des représentants de l’opérateur. Les opposants étudient déjà d’autres pistes pour se faire entendre comme le boycott des élections régionales et départementales. “Ça, à la préfecture, ils n’aiment pas”, estime l’un des riverains.
Source : L’Est Républicain