Xavier Niel et Scaleway entrent dans la compétition pour racheter le français Blade
Le papa de Free propose un investissement à hauteur de 80% via Scaleway dans le projet de rachat de Blade, pépite du cloud-computing français.
Xavier Niel à la rescousse de Blade. La start-up principalement connue pour Shadow, un PC virtuel très performant tout en cloud pour les gamers a été placée en redressement judiciaire le mois dernier et cherche un repreneur. Six salariés de l’entreprise, dont son CTO (Directeur de la nouvelle technologie) veulent reprendre leur destin en main et ont eu « l’idée un peu folle de faire une offre de reprise […] pour faire jouer la concurrence », explique le directeur marketing de Blade.
Les idées folles ne sont pas pour déplaire au créateur de Free, qui a ainsi décidé de se joindre au projet à quelques jours de la date butoir pour boucler le dossier de reprise. Xavier Niel propose ainsi de s’investir à hauteur de 80%, via Scaleway, filiale cloud d’Iliad et de laisser 20% de l’actionnariat aux 6 salariés.
« C’est finalement la rencontre avec Xavier Niel qui a tout changé »
Les six salariés ont tout d’abord déposé une offre à vide, puis sont partis à la recherche d’un soutien financier. Si l’intérêt des fonds d’investissement et des business angels pour Blade reste “fort”, aucun n’ose se projeter dans le dossier à quelques jours de la clôture des offres auprès du Tribunal de Commerce de Paris.
Arrive Xavier Niel, l’entrepreneur “a pilonné le business plan et ses remarques étaient claires et précises” explique Yannis Weinbach, “ améliorer la rentabilité en envisageant les hypothèses les plus dures, pour remettre la machine en marche. Ensuite il faut lancer de nouvelles lignes de revenus pour développer l’activité “.
Un soutien qui ravit, non seulement de part l’expérience de cet entrepreneur chevronné mais aussi pour les perspectives de développement en commun avec le groupe Iliad. Le fondateur d’OVH s’est également positionné pour racheter l’entreprise et toutes les offres de reprise seront examinées dès demain par le tribunal de commerce, pour un verdict avant la fin du mois.
Source : Les Echos