Free Mobile : à défaut de pouvoir dire non à une antenne, une maire ne facilitera pas la tâche
Une maire joue cartes sur table. À défaut d’avoir pu empêcher le projet d’antenne-relais d’aboutir, elle va scruter les moindres détails pour s’assurer que tout est fait dans les règles de l’art. À ses yeux, “c’est de bonne guerre”.
La maire et des habitants de Belles-Forêts, commune dans le département de la Moselle, ont bien tenté de faire barrage face à l’installation d’un pylône TDF de 42 mètres de haut devant servir au réseau mobile de Free. En vain, puisque la justice administrative a renvoyé la commune dans les cordes durant l’été 2020 et permis aux travaux de démarrer il y a peu. L’équipement doit plus précisément prendre place sur un terrain privé au bout de la rue du Château d’eau.
Pas question de simplifier la tâche
Si elle n’a pas pu dire non, la commune n’entend pas simplifier l’avancement du projet. “On n’a pas pu empêcher sa construction, mais on ne leur facilitera pas la vie”, promet en effet Marina Husson, maire de Belles-Forêts. Indiquant vouloir scruter les travaux et utiliser la réglementation, l’élue estime que “c’est de bonne guerre”, sachant que “les maires et les conseils n’ont plus rien à dire”. TDF a d’ailleurs déjà eu droit à un procès-verbal pour le stationnement de plaques sur la voie publique sans obtention d’une autorisation au préalable.
Une mutualisation qui devrait être obligatoire, selon la maire
La maire souligne l’existence d’un pylône situé à une vingtaine de mètres et utilisé par Orange sur lequel aurait pu se greffer l’opérateur de Xavier Niel, évitant ainsi qu’un deuxième pylône ne sorte de terre. “Ce n’était quand même pas aberrant de dire à l’opérateur que, s’il voulait s’implanter ici, il n’avait qu’à installer son antenne sur le pylône d’Orange”, estime Marina Husson, jugeant plus logique de mutualiser que d’empiéter sur les terres agricoles, surtout à l’heure où la question environnementale est devenue un enjeu national. À ses yeux, il faudra obliger les opérateurs à mutualiser leurs infrastructures.
Source : Le Républicain Lorrain