Sabotage d’antennes et de câbles fibre optique : le gouvernement recense 174 cas en un an
Les antennes-relais de téléphonie mobile et câbles de fibre optique font régulièrement l’objet d’attaques. La France n’est pas épargnée par le phénomène. Un rapport gouvernemental en révèle l’ampleur.
174, c’est le nombre d’équipements de télécommunication pris pour cibles en l’espace d’un an en France, selon un rapport du ministère de l’Intérieur dont nos confrères de France Inter ont pu prendre connaissance.
Un bilan qui n’a rien d’une surprise, quand on se souvient de la troisième place occupée par la France dans un précédent podium européen. Sans oublier les peurs liées spécifiquement à la nouvelle 5G, avec des actions pacifiques dans certains cas, et beaucoup moins dans d’autres.
Principalement en zone rurale
Dégradées ou détruites (52 % d’incendies), avec à la clé des perturbations pour les abonnés et des préjudices financiers pour les opérateurs télécoms, ces infrastructures se trouvent pour 137 d’entre elles en zone rurale et pour 2 d’entre elles en région parisienne. Les départements les plus touchés par ces actes de malveillance sont l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, la Haute-Garonne et l’Isère.
Par qui ? Pourquoi ?
Les auteurs des attaques ont bien du mal à être clairement identifiés et condamnés. Le rapport du ministère de l’Intérieur indique en effet l’interpellation de seulement 26 personnes soupçonnées d’être liées à 14 attaques.
Les actions sont régulièrement guidées, soutenues ou revendiquées par l’ultra gauche qui avait lancé il y a un an des appels à “Renouer avec l’Action directe” pour s’attaquer à des infrastructures utilisées pour la surveillance de masse et l’asservissement de la population. Elle invitait notamment à cibler les infrastructures isolées et peu protégées.
On peut aussi souligner le fait que les antennes-relais suscitent régulièrement des craintes chez certains riverains concernant l’exposition aux ondes et la perte de valeur pour l’immobilier à proximité. Autant de motifs pouvant inciter des personnes isolées à passer à l’acte. Voilà pourquoi le gouvernement qualifie la mobilisation de “large”, car allant au-delà de la revendication politique.
Source : France Inter