Orange : l’opérateur historique dément préparer une coupe massive dans ses effectifs
Les syndicats craignent un vaste plan social chez l’opérateur Orange. Le PDG Stéphane Richard dément l’information, rappelant la politique de la maison et annonçant le renouvellement d’un accord intergénérationnel.
Après SFR, Orange aura-t-il aussi son plan social ? Selon une information de l’Obs, l’opérateur historique souhaiterait réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici à 2023 pour rassurer les actionnaires, suite à des résultats décevants. Il envisagerait de ce fait une réduction de ses effectifs en France. “Il plane la crainte que la direction joue sur la masse salariale pour doper les résultats financiers, tout en réduisant les effectifs”, indique Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC chez Orange, interrogé par L’Obs.
7 500 postes, selon les syndicats
Selon les syndicats, la direction voudrait que les effectifs français (74 000) représentent moins de la moitié des effectifs mondiaux (133 000). Ils craignent ainsi un plan social concernant potentiellement 10 % des effectifs, soit 7 500 postes. Celui-ci concernerait principalement le siège et les fonctions support. L’âge moyen des collaborateurs au siège, de 49 ans, faciliterait les propositions de départ anticipé à la retraite.
“Aucun plan”, indique Stéphane Richard
Cette volonté de tailler dans les effectifs a été démentie par Stéphane Richard, le PDG d’Orange. “Je ne confirme pas du tout l’existence d’un plan”, “il n’y a aucun plan de coupe massive”, a-t-il affirmé ce jeudi matin au micro d’Europe 1. Et d’expliquer : “Chez nous, on a depuis au moins cinq ans une politique qui consiste à ne pas remplacer tous les départs à la retraite. Donc, on a en moyenne entre 3 000 et 4 000 postes qui n’ont pas été remplacés en France et on a accompagné les fins de carrière grâce à un dispositif spécial. Et c’est ce que nous allons continuer à faire pour poursuivre cette adaptation de nos effectifs“.
Une négociation collective
Stéphane Richard a parlé du renouvellement d’un accord amené à être soumis à la négociation. “Le renouvellement d’un accord intergénérationnel qui permet d’aménager les fins de carrière va être soumis à la négociation collective. Et clairement on ne remplacera pas tous les départs à la retraite dans les cinq ans qui viennent”, a-t-il détaillé.
Sources : L’Obs, France Inter et Europe 1