Free Mobile : face à des riverains mécontents, le maire rappelle qu’une couverture réseau est plutôt un atout
Des riverains ne veulent pas d’une antenne Free Mobile. Le maire leur rappelle qu’une couverture mobile est un atout, au même titre que la disponibilité de la fibre optique.
En janvier dernier, Free a déposé un dossier pour l’implantation d’un pylône de téléphonie mobile à Exireuil, commune du département des Deux-Sèvres. Depuis, le projet a été validé lors d’un conseil municipal.
Une antenne imposée, trop près des maisons et des enfants
Devant prendre place près du stade, l’équipement de 31 mètres ne fait pas l’unanimité auprès des habitants. “De quel droit la mairie nous impose cette antenne ? Au vote du conseil municipal pour cette antenne, il y a eu 12 pour et 6 contre”, dénonce Claude, l’un des riverains mécontents. “Quand je serai dans mon jardin, je verrai cette antenne et mes voisins aussi”, déplore-t-il. “D’autres endroits évoqués n’ont pas été retenus comme près de l’église ou des ateliers municipaux parce que l’école est tout à côté. Mais derrière le stade, où elle est prévue, les enfants seront au pied de l’antenne sur le terrain de sport. Là aussi, ce sera préjudiciable pour eux”, souligne le riverain. Celui-ci s’inquiète “des ondes qu’on ne maîtrise pas”.
Quid de la mutualisation ? Le riverain s’interroge en effet la possibilité de mutualisation des équipements avec d’autres opérateurs. “Pourquoi ne se raccorde-t-il pas sur Orange et SFR sur une antenne existante. Free a tout réglé de ses bâtiments parisiens et ne vient pas sur le terrain pour constater”, selon lui.
L’argument du prix de l’immobilier retoqué par le maire
Au-delà de la gêne visuelle et de l’exposition aux ondes, l’habitant craint une perte de la valeur immobilière. “Nous allons avoir un impact visuel important et un préjudice foncier futur quand il faudra vendre les maisons. Et l’ensemble des riverains sera impacté d’au moins de 40 %. Qui va acheter avec tout près une antenne Free de 31 mètres ?”, indique-t-il. L’argument est balayé d’un revers de la main par le maire Jérôme Billerot, qui souligne d’ailleurs avoir reçu les habitants à leur demande, mais que seulement cinq foyers sont venus. “Je pense qu’il y a beaucoup plus de risques d’avoir une maison qui ne se vend pas parce qu’il n’y a pas de réseau Internet, et c’est une obligation de mettre des antennes pour couvrir le territoire”. L’élu a d’ailleurs souligné l’arrivée d’une autre technologie devant aider en cas de revente. “La commune a fait remonter la fibre dans le bourg, et il y a d’autres communes qui seraient très contentes de l’avoir et qui ne l’ont pas”, indique-t-il. “Nous sommes revenus vers le concessionnaire Free pour la déplacer. C’est à l’étude, mais c’est Free qui décide”, souligne toutefois l’édile concernant l’antenne.
Quoi qu’il en soit, la quinzaine d’habitants opposés au projet de Free ont décidé de se tourner vers la justice. Ils ont saisi le tribunal administratif.
Source : La Nouvelle République