5G : l’Arcep prépare de nouveaux outils pour contraindre Orange, Free, SFR et Bouygues à être clairs sur la qualité de leurs réseaux
Laure de la Raudière, la nouvelle présidente de l’Arcep, annonce le développement d’outils pour rendre les données affichées par les opérateurs contraignantes juridiquement.
Assurer la transparence d’Orange, Free, Bouygues et SFR sur la qualité de leur réseau 5G, nouveau projet de l’Arcep. Si le rôle du régulateur “est de s’assurer que les quatres opérateurs font bien tous de la 5G où ils disent en faire“, le gendarme des télécoms entend s’assurer que le ressenti des utilisateurs soit conforme avec les données des cartes de couverture.
Ainsi, l’Arcep travaille sur des outils “permettant de faire en sorte que la façon dont les données sont présentées par les opérateurs soit contraignante juridiquement“, révèle sa présidente dans une interview pour Les Numériques. En effet, la 5G est actuellement déployée sur plusieurs bandes (700 MHz, 2100MHz et 3500 MH) et leurs caractéristiques renvoient une expérience différentes aux consommateurs, notamment du point de vue du débit. ” Nous avons donc demandé aux opérateurs d’être très clairs dans leur communication sur la qualité de l’expérience 5G offerte, et de lever tout doute sur les cartes de couverture en distinguant les différents niveaux de service. ” explique Laure de la Raudière.
A son sens, le consommateur doit être en mesure de connaître avec précision les performances atteignables grâce à son abonnement et selon sa localisation et appuie sur la vigilance du régulateur à ce sujet. ” Nous avons par exemple des remontées de terrain qui nous disent que les cartes de couverture ne correspondent pas forcément à ce que ressentent les utilisateurs ” indique la présidente de l’Arcep.
Le manque de clarté des cartes de couvertures eu égard à la qualité de service fournie, a déjà fait l’objet de mises en demeure de la part de l’UFC-Que choisir notamment. Si certains opérateurs indiquent les débits max atteignables en 5G selon les fréquences, les informations ne sont pas toujours très précises, notamment sur l’agrégation de fréquence nécessaire pour les atteindre.