Face à l’incompréhension et au mécontentement des habitants devant l’installation d’une antenne-relais de Free, les élus rappellent quelques aspects dans ce genre de dossier.
Au quartier du Pain de Sucre, à Cagnes-sur-Mer, dans le département des Alpes-Maritimes, une antenne servant à la 3G et à la 4G a reçu un accueil plutôt froid de la part des riverains lorsque ces derniers ont découvert un matin de décembre son installation sur un pylône à haute tension d’Enedis. Manque d’information, installation dans un quartier pourtant protégé, proximité avec des habitations (60 mètres) et une école (150 mètres) et impact sur la valeur de l’immobilier se retrouvent pointés du doigt par des habitants ne cachant pas leur colère. Ces derniers ont d’ailleurs lancé une pétition avant de l’envoyer à la mairie. Certains d’entre eux ont également écrit au Préfet ou à la ministre de la Transition Écologique.
Parfois, c’est l’opérateur qui joue la carte de la pédagogie. Ici, ce sont les élus qui tentent d’apporter des explications face à l’incompréhension.
Le cabinet du maire explique ainsi que l’information est disponible grâce au Dossier d’Information Mairie (DIM) ou encore dans la presse locale, mais que les habitants ne lisent peut-être pas cette dernière. “Louis Nègre (NDRL : le maire) a demandé à tous les opérateurs de communiquer plus dans chaque secteur, quel que soit le type d’intervention. Mais l’opérateur n’est pas obligé”, souligne-t-il. Et d’ajouter : “Nous n’avons rien à cacher sur ce type de dossier, c’est pour ça que le maire a pris l’initiative d’avertir la population lorsqu’il y a des travaux sur des antennes ou des projets d’installation”. Concrètement, les habitants recevront désormais des flyers dans leurs les boîtes aux lettres concernant des travaux à venir.
À la question de pouvoir s’opposer à l’installation de l’antenne en raison de la proximité des habitations et d’une école, le cabinet du maire est clair : “Non, aucuns moyens légaux. La loi s’applique au Pain de Sucre comme partout en France”. Il insiste sur le fait que la municipalité n’est que le “dépositaire” du dossier de l’opérateur. Et d’ajouter que l’autorisation a été donnée à Enedis pour l’implantation de son pylône sur un rond-point au chemin du Pain de Sucre. Free s’est ensuite adressé au propriétaire du pylône, Enedic donc, pour y installer sa nouvelle antenne-relais.
Le pylône où Free s’est installé (crédit photo Éric Ottino)
Le dernier conseil municipal a par ailleurs été l’occasion, pour l’élue écologiste Martine Gibelin, de demander de garder à l’oeil aux antennes-relais, notamment concernant le respect des distances réglementaires par rapport aux zones vulnérables : ” 100 mètres maximum d’installations telles que crèches, établissements scolaires, de soins… “. Mais elle a surtout rappelé une possibilité offerte aux citoyens inquiets concernant l’exposition aux ondes. “N’importe quel citoyen peut demander la mesure des ondes émises”, a-t-elle en effet souligné. Pour cela, il faut en faire la demande auprès de l’ANFR.
Source : Nice Matin
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