Netflix devra payer entre 150 et 200 millions d’euros par an pour le cinéma français
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonce ce matin que les discussions avec les plateformes de SVOD au sujet de leur contribution à la création audiovisuelle française ont abouti.
Netflix, Disney+, Prime Video et consorts savent à quelle sauce ils vont être mangés. Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, explique au micro de France inter avoir négocié “à la fois avec les producteurs, avec le monde du cinéma et le monde des plateformes” pour établir la contribution des services de SVOD au cinéma français. Netflix, pour sa part, paiera “entre 150 et 200 millions d’euros par an” précise-t-elle, alors qu’auparavant, “c’était zéro“.
“Nous transmettons au CSA et la Commission européenne, ce qu’on appelle le décret Smad, pour services de médias audiovisuels à la demande, qui va obliger les plateformes à participer à la création cinématographique et audiovisuelle française” déclare la ministre de la Culture. Cette mesure, actée en octobre dernier, est en effet une application d’une directive Européenne. Elle prévoit ainsi un financement de la création audiovisuelle française à hauteur de 20 à 25% du chiffre d’affaires.
Mais les discussions continuent sur un deuxième point : la chronologie des médias. Le délai imposé pour la diffusion d’un film sorti au cinéma sur les plateformes devrait ainsi être raccourci et fixé selon l’importance de la contribution de Disney+, Netflix et consorts. Le chiffre de 15 mois au lieu de 36 aujourd’hui est avancé, mais “la négociation est ouverte” affirme Roselyne Bachelot. D’après des informations récentes, Netflix serait la plateforme la plus désireuse de nouvelles garanties de la part de l’État à ce sujet.