Orange, Free, Bouygues et SFR : peu de contraintes pour lancer la 5G à Paris
Le déploiement de la nouvelle génération de téléphonie mobile fait débat à Paris. La consultation citoyenne sur la 5G organisée par la ville a présenté hier ses résultats avec au total 21 recommandations peu contraignantes pour les opérateurs.
Un soulagement pour les opérateurs. Le déploiement de la 5G dans la capitale a été soumis au débat auquel ont participé 80 habitants de Paris et petite couronne. Les résultats sont tombés hier, et les recommandations émergeant de cette consultation ne mettront pas de bâtons dans les roues des opérateurs.
21 recommandations et non un “rapport anti-5G”
La convention s’étant déroulée sur trois sessions en novembre et décembre, la ville de Paris a alors organisé cinq groupes autour de thèmes précis, pour évaluer chaque sujet sur lequel la 5G pourrait avoir un impact. L’aspect environnemental et socio-environnemental, la protection des données personnelles, le progrès et l’innovation et l’éducation au numérique sont autant de thématiques abordées durant ces conférences. A noter que les telcos n’ont pas été auditionnés durant cette convention citoyenne.
Les 21 recommandations annoncées concernent ainsi surtout des questions sociétales. Pas de baisse du seuil d’exposition aux ondes, pas de contraintes en terme d’installation d’antennes, exception faite de celles installées sur les HLM qui sont soumises à différentes questions… Les Parisiens souhaitent surtout une grande transparence de la part des opérateurs en terme de communication. Il est ainsi recommandé de créer un système de “label de conformité/confiance”, de mettre en place sur les sites internet de collectivités une information “ouverte, transparente, complète et actualisée sur l’impact de la 5G […] intégrant des données obligatoires fournies par les opérateurs“… L’important ici reste donc la communication autour du nouveau réseau mobile.
D’autres mesures plus précises, comme l’optimisation du recyclage des déchets numériques et la réutilisation des équipements numériques ou ou la réalisation d’une étude d’impact environnemental par un bureau indépendant avant son déploiement sont également de mise ont été abordées. Un opérateur, cité par les Echos, affirme être satisfait : ” Ce sont des propositions très sociétales et qui vont dans le bon sens. Ce n’est pas du tout un rapport anti-5G. “.
Tout n’est pas encore gagné pour Orange, Free, SFR et Bouygues cependant. Si les recommandations ne devraient pas être très difficile à mettre en place, elles doivent d’abord être reprises dans la charte de téléphonie mobile de Paris. L’adjoint chargé des finances l’a rappelé : Paris ne donnera pas les autorisations aux opérateurs pour installer les antennes 5G avant sa mise à jour. A ce sujet, le président de la Fédération Française des Télécoms, dont font partie Orange, Bouygues et SFR, a affirmé en début de semaine que les opérateurs souhaitaient tenir compte le plus possible de ces recommandations et espérer lancer la 5G dans la capitale début 2021.