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Les opérateurs télécoms dévoilent 8 propositions “concrètes” pour une meilleure efficacité énergétique

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Pour empêcher la croissance exponentielle de la pollution numérique tout en assurant le développement des usages, les propositions se multiplient. Concernés, les opérateurs se mobilisent aujourd’hui pour un “numérique soutenable”.

“La mobilisation du secteur des télécoms est l’une des solutions dans la lutte contre le réchauffement climatique”, ne cache pas aujourd’hui la Fédération française des télécoms dont font partie Orange, SFR et Bouygues Telecom. A l’heure où les propositions pour réduire l’empreinte carbone du numérique affluent, notamment du côté de sénateurs mais aussi de l’Arcep, les telcos se joignent au mouvement.

“Cette mobilisation, pour être efficace doit se dérouler avec l’implication de l’ensemble de la chaîne de l’écosystème”, estime la FFT pour il est aujourd’hui nécessaire que les pouvoirs publics accompagnent la transition vers un numérique soutenable : “Il s’agit de mettre en place les conditions de succès du numérique sur ces enjeux environnementaux, de soutenir les actions des opérateurs et de sensibiliser les consommateurs à la sobriété digitale”.

Dans ce contexte, les opérateurs membres de la FFT encouragent 8 propositions “concrètes” :

  • Instaurer une contribution aux coûts de financement des réseaux par les fournisseurs de contenus, assise sur le volume de leurs données transitant par les réseaux des opérateurs pour les inciter à instaurer des modèles de consommation plus vertueux.

  • Encourager la mise en place d’une méthodologie commune pour définir des objectifs fiables et comparables de réduction des émissions de GES.

  • Soutenir les demandes des opérateurs pour que les fabricants et équipementiers internationaux aient davantage recours à des solutions à faible impact environnemental.

  • Veiller aux conditions de concurrence équitable et à l’équilibre des obligations environnementales entre tous les acteurs du numérique (ne pas reproduire les iniquités fiscales entre les acteurs).

  • Encourager le marché secondaire des terminaux et des équipements.

  • Soutenir les investissements du secteur dans les nouvelles technologies moins énergivores.

  • Valoriser l’impact bénéfique des technologies de communication et de l’information pour réduire les émissions des autres secteurs.

  • Assurer une cohérence de l’ensemble des injonctions des pouvoirs publics ou obligations qui pèsent sur le secteur des télécoms (couverture des territoires, souveraineté, etc.) avec les enjeux environnementaux.

Conjuguer développement des technologies et numérique soutenable

Les opérateurs l’assurent, “mettre les nouvelles technologies au service d’un numérique soutenable” est aujourd’hui au coeur de leur stratégie. Le déploiement de la 5G pour désaturer les zones 4G à fort trafic, en est l’un des illustrations. “Plus respectueuse de l’environnement, elle permet à notre industrie de construire un plan ambitieux pour relever les défis liés aux enjeux environnementaux”.

Mais il ne faut pas l’oublier,  “l’augmentation de l’empreinte carbone du numérique est largement due à des acteurs extérieurs à l’industrie des télécoms”, tempère la FFT. 

Les gaz à effet de serre (GES) des réseaux des opérateurs représentent selon elle 0,4% des émissions totales en France et devraient rester stables : “La hausse de 60% des émissions du secteur numérique d’ici 2040 est essentiellement due aux data centers des autres acteurs et aux équipements connectés”.

La consommation électrique des réseaux baisse

Chacun à leur manière, les opérateurs ont amélioré l’efficacité énergétique de leurs réseaux ces dernières années, ils représentent aujourd’hui 0,8% de la consommation d’électricité en France en 2020. Par ailleurs, la consommation électrique par giga octet a été réduite d’un facteur 3 à 7 sur les réseaux fixes et mobiles en 5 ans.

Entendu le 2 décembre devant la commission du développement durable du Sénat, Cedric O, secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des communications électroniques a affirmé la volonté de l’Etat de réduire l’impact énergétique du numérique en annonçant “rejoindre pour beaucoup les objectifs de la proposition de loi ” déposée le 14 octobre dernier par les sénateurs Patrick Chaize, Guillaume Chevrollier et Jean-Michel Houllegatte. Celui-ci s’articule autour de 4 axes et 20 propositions. Le gouvernement privilégie toutefois une approche plus incitative que normative. Il faut selon lui plus d’innovation et “mieux objectiver l’empreinte du numérique”.

 

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox

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Maxime Raby

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