Interdiction des forfaits mobiles à data illimitée, le gouvernement se dit fermement opposé
Auditionné le 2 décembre devant la Commission du développement durable du Sénat, Cedric O s’est prononcé contre l’interdiction des forfaits illimités.
Non à l’interdiction des forfaits à data illimitée mais oui à une réflexion sur la suppression du lancement automatique des vidéos en ligne, Cedric O a partagé, la semaine dernière, la vision de l’Etat sur plusieurs mesures controversées inscrites dans une proposition de loi pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
Déposé le 14 octobre dernier par les sénateurs Patrick Chaize, Guillaume Chevrollier et Jean-Michel Houllegatte, ce projet de loi s’articule autour de 4 axes et 20 propositions, visant à empêcher la croissance exponentielle de la pollution digitale.
Privilégier l’approche incitative
Entendu le 2 décembre devant la commission du développement durable du Sénat, le secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des communications électroniques a affirmé la volonté de l’Etat de réduire l’impact énergétique du numérique en annonçant “rejoindre pour beaucoup les objectifs de la proposition de loi », à savoir le développement d’un numérique sobre, responsable et écologiquement vertueux.
Néanmoins, les moyens pour y parvenir semble différer du côté de l’Etat. Cedric O estime nécessaire de privilégier des mesures “incitatives” aux propositions parfois “normatives” des sénateurs. Il faut selon lui plus d’innovation et “mieux objectiver l’empreinte du numérique”.
Le secrétaire d’Etat s’est dit par ailleurs fermement opposé à « l’interdiction des offres de téléphonie illimitée » proposée par les sénateurs. A ses yeux, la question « n’est pas tant la consommation des données » mais la « conception des objets ». Et d’ajouter que « les Français changent de téléphones tous les deux ou cinq ans ». Il faut dire qu’aujourd’hui 70% de l’impact carbone du numérique provient des terminaux.
En revanche, Cedric O s’est dit favorable à une autre mesure proposée, à savoir l’interdiction du lancement automatique de vidéos sur les sites et applications. S’il se dit ouvert à cette réflexion, la faisabilité juridique pose question et devra en tout cas être vérifiée.
Pour rappel, la proposition de loi prévoit par ailleurs la mise en place d’une éducation, dès le plus jeune âge, à la sobriété numérique, et entend aussi limiter le renouvellement des terminaux numériques, renforcer la lutte contre l’obsolescence programmée, ou encore supprimer certaines pratiques énergivores tout en rendant obligatoire l’écoconception des sites publics et des plus grandes entreprises. Un dernier point sur lequel Cedric O s’est dit plutôt favorable.
Source : Public Sénat