Abonnés Free Mobile : 2 ans de plus à vivre avec l’itinérance Orange et des débits ultra-bridés, les avis sont mitigés
Selon les résultats de notre sondage, Free devrait éteindre l’itinérance là où il est présent. La raison du report de son extinction exposée par l’opérateur de Xavier Niel apparaît justifiée pour 20% des votants.
La prolongation de l’itinérance Orange jusqu’en 2022 est-elle selon vous justifiée ? La question vous a été posée le 28 octobre dernier par Univers Freebox. Sur les 3034 votants, 41% disent être partisan d’une solution intermédiaire, Free pourrait selon eux éteindre l’itinérance là où son réseau propre est présent, mais la conserver dans les zones où il est absent. Le 17 novembre, Xavier Niel a annoncé à ce propos devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale que “l’itinérance est devenue marginale, on l’utilise dans des endroits où nous ne sommes pas car nous sommes le dernier entrant, elle reste donc encore indispensable”. Aujourd’hui, les abonnés Free Mobile sont connectés plus de 90% du temps sur le réseau propre 3G/4G de l’opérateur.
Pour rappel, l’Arcep a tranché fin octobre en validant la demande de prolongation de l’itinérance de Free Mobile sur les réseaux 2G et 3G d’Orange jusqu’au 31 décembre 2022 au lieu de fin 2020. Parmi les raisons évoquée par Free, sa base d’abonnés 2G alors que l’opérateur n’a pas de réseau 2G en France. Pour 20% des votants, il ne faut pas délaisser ces abonnés là, la prolongation de l’itinérance est alors justifiée.
Reste que le plafonnement des débits maxima montants et descendants atteignables par les clients en itinérance est quant à lui maintenu à 384 kbits/s pendant 2 ans. C’est une véritable plaie pour les abonnés, Xavier Niel ne le cache pas, “le contrat d’itinérance, c’est de la 3G sur laquelle on a de la data qui va à la vitesse de la data 2G”. Pour 18% des participants, cette situation est insupportable, cette prolongation n’est à leur yeux pas justifiée.
Derrière, 11% des votants relativisent estiment logique de repousser l’extinction de l’itinérance Orange puisque Free dispose de moins d’antennes que ses rivaux. A l’instar du régulateur, le fondateur de Free estime que “l’on est entrain de s’acheminer vers des réseaux qui vont faire 27 000 à 30 000 sites, on s’est lancé en 2012 et on compte aujourd’hui 19 000 sites pour une couverture de 98% déjà”.
Cette couverture mobile de l’opérateur de plus en plus proche de la concurrence est jugée en revanche largement suffisante par 10% des sondés. Selon eux, Free n’a plus besoin de béquille. Il peut voler de ses propres ailes. Les avis sont donc mitigés.
L’Arcep a donné vendredi 23 octobre son feu vert pour une prolongation de l’itinérance entre Orange et Free Mobile. A-t-elle eu raison ou tort ?
L’itinérance Orange continue de faire parler d’elle. L’opérateur historique et celui de Xavier Niel sont désormais autorisés à repousser l’extinction de l’itinérance de Free Mobile sur les réseaux 2G et 3G d’Orange jusqu’au 31 décembre 2022.
Free a déjà expliqué les raisons derrière cette décision, notamment dans cette interview de Xavier Niel pour Univers Freebox. Mais ses concurrents ne l’entendent pas de cette oreille, et considèrent injuste que l’Arcep autorise une prolongation.
Nous vous demandons donc votre avis. Quelles sont les raisons qui justifient d’après vous de reporter à plus tard l’extinction de l’itinérance, ou au contraire, est-ce que ce prolongement n’était pas nécessaire ?
Peut-être considérez-vous, comme le papa de Free, qu’il ne faut pas oublier les abonnés n’utilisant que la 2G. Ou encore que l’opérateur n’a pas encore assez d’antennes par rapport à ses concurrents. Difficile alors d’attendre des objectifs dans les campagnes revus à la hausse, comme l’a expliqué Sébastien Soriano, président de l’Arcep : ” Désormais, le réseau d’un opérateur, ça sera entre 25.000 et 30.000 sites, contre 15.000 à 20.000 auparavant “.
Ou alors, peut-être estimez-vous que l’itinérance a assez duré. Après tout, Free couvre déjà 98% de la population en 3G et 94% du territoire, a-t-il encore vraiment besoin du réseau d’Orange comme béquille ? Pour SFR et Bouygues, il est clair que non : leur concurrent n’a plus rien d’un nouvel entrant d’après eux. Ou peut-être qu’en tant qu’abonné, vous ne supportez tout simplement plus le débit bridé à 384 kbit/s une fois connecté aux antennes de l’opérateur historique.
Enfin, êtes-vous plutôt partisan d’une solution intermédiaire ? Free pourrait par exemple éteindre l’itinérance là où son réseau propre est présent, mais la conserver dans les zones où il est absent. A vos souris, vous pouvez voter dans le sondage qui se trouve ci-dessous.