Sur le premier jalon du New Deal mobile, Free enregistre un retard sur une dizaine de sites à déployer et s’en explique. Confiant, l’opérateur doit se justifier auprès de l’Arcep.
Eradiquer les zones blanches et généraliser la 4G sur tout le territoire, c’est la mission donnée aux opérateurs dans le cadre d’un accord signé avec l’Etat en janvier 2018, le New Deal. Deux ans plus tard, l’heure est à l’optimisme, le régulateur estime que 96% du territoire est aujourd’hui couvert en 4G par au moins un opérateur et 76% couvert par tous les opérateurs en 4G, la progression est nette. Sans oublier que les telcos auront également migré 100% de leurs sites en 4G d’ici la fin de l’année
Mais le New Deal, c’est aussi le dispositif de couverture ciblée, dont les zones sont identifiées par les collectivités territoriales. “A date, 462 nouveaux sites apportent des services de voix/SMS en « bonne couverture » grâce à la 3G et en très haut débit mobile (4G) sur des zones qui ont été identifiées et priorisées”, a révélé l’Arcep le mois dernier.
Son président Sébastien Soriano s’est à ce propos félicité de la bonne avancée du New Deal tout en affichant sa volonté de “veiller au plein respect par les opérateurs de l’ensemble des engagements pris”.
Lors de ce premier bilan d’étape, c’est une évidence, les telcos ont été collectivement au rendez-vous. Pour sa part, Free accuse toutefois un retard sur une dizaine de sites sur 160 le concernant, a révélé le 17 novembre, Maxime Lombardini, vice-président de la maison-mère de l’opérateur lors d’une audition devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale.
Plutôt confiant, Free l’assure, “nous avons des réponses extrêmement argumentées sur les raisons de ces retards”. L’ex-trublion explique : “installer souvent ces sites dans des endroits très délicats soit opérationnellement, soit sur des zones naturelles très protégées Natura 2000 sur lesquels l’obtention des autorisations, qui n’est pas entre nos mains, est longue et difficile.” Et d’ajouter : “amener l’énergie au milieu d’une montagne très éloignée où il n’y a pas de routes, ce n’est pas quelque chose que l’on fait très aisément”.
Si la plupart des sites ont déjà été livrés et sont opérationnels, “il en reste un peu moins de 10 sur lesquels on a un dialogue intense avec le régulateur pour justifier ses retards”, confie enfin Maxime Lombardini. L’opérateur de Xavier Niel s’en défend, il ne cherche pas à faire des économies ou à jouer avec les investissements.
A la fin de l’année ce sont 600 nouveaux pylônes qui devront être activés par les opérateurs dans les zones rurales. La dynamique va se poursuivre, 800 zones pourront être identifiées en 2021 et 2022 puis 600 par an les années suivantes, dans la limite de 5 000 par opérateur.
Pour rappel, 2 066 zones ont été identifiées par les collectivités territoriales dans 8 arrêtés signés depuis 2018. Ces derniers obligent Orange, Free, SFR et Bouygues à construire et mettre en service un certain nombre de sites mobiles dans un délai maximal de 2 années suivant la signature de l’arrêté voire 1 an si la collectivité propose un terrain viabilisé et raccordé électriquement.
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