Netflix à la manoeuvre pour obtenir des garanties de l’Etat sur ses investissements en France
Si le géant américain souhaite un accord pour financer les productions européennes et françaises, il est en première ligne pour négocier les conditions régissant ces investissements.
Netflix est prêt à mettre la main au portefeuille mais pas sans certaines garanties. En octobre dernier, l’Etat a établi un nouveau modèle concernant la contribution des plateformes dans les productions européennes et Françaises. D’après les informations de la Lettre A, la plateforme de SVOD n’hésite pas à jouer les gros bras et à faire planer la menace de bloquer le texte avec plusieurs recours juridiques s’il n’obtient pas quelques garanties.
La plateforme avait déjà été au front pour contester le taux de participation pour les créations françaises, puis a finalement consenti à un investissement dans le cinéma en plus des séries. Cette fois, c’est pour s’assurer d’un bon positionnement dans la chronologie des médias et une exploitation des droits monde (droits de diffusion d’une production à l’international) que Netflix bataille.
Pour rappel, les plateformes devront investir proportionnellement à leur place dans la chronologie des médias, avec trois paliers : 20%, 22.5% et 25% du chiffre d’affaires investis.. Ainsi, les plateformes investissant le plus (25%), pourront diffuser un film douze mois après sa sortie en salle, tandis que celles investissant le moins ne le proposerons qu’au bout de vingt-cinq mois.
Du côté des concurrents, Disney+ et Amazon Prime sont plus en retraits dans les discussions. Le cas de l’offre de la firme de Jeff Bezos, incluant d’autres services que la SVOD, sera d’ailleurs également étudié par le CSA pour trouver un compromis.