Micmac autour d’une nouvelle antenne Free Mobile
Une alternative pour l’implantation d’une antenne Free avait été mise sur la table par l’opérateur et semblait satisfaire les riverains opposés au projet. L’option n’a toutefois pas été retenue par le maire. De quoi provoquer l’incompréhension et la colère.
En fait, non. Voilà le ressenti de certains habitants d’Yzeure lorsqu’ils ont reçu un courrier de la commune daté du 12 novembre leur annonçant le choix unanime d’implanter l’antenne-relais 4G de Free à proximité du centre culturel Yzeurespace. Il s’agit de la première possibilité validée en juillet 2020 par la mairie, mais ne convenant pas aux riverains.
Regroupés au sein d’un collectif, ceux-ci pensaient en effet acquise l’implantation du côté des Ozières, vers le parking. Ce second choix avait été proposé par l’opérateur lui-même lors d’une réunion organisée en petit comité avec le maire Pascal Perrin, les riverains et Free. Une seconde réunion arrivant d’ailleurs après une première réunion houleuse en septembre dernier où plus de 150 opposants étaient présents.
Une alternative satisfaisante proposée par Free
Moins efficace, la seconde possibilité suggérée par Free permettait toutefois de calmer les esprits et de pouvoir faire avancer le projet. Cet autre emplacement pour l’antenne-relais assurait en effet un éloignement des habitations, de la crèche et de la salle de spectacle sur fond de craintes exprimées concernant les ondes.
Il apparaissait ainsi comme une “hypothèse sérieuse” aux yeux des riverains. “Le 4 novembre, on était dans une position d’ouverture, de compromis. Certes, c’était moins performant aux Ozières, mais viable et satisfaisant pour reprendre les mots de l’opérateur”, expliquent les membres du collectif.
Mais aucune promesse
Alors qu’ils partaient “confiants” de la seconde réunion, les habitants voient dans cette décision quelque chose d’“obscure” et un “déni de démocratie”. Le collectif a décidé de se tourner vers la justice administrative pour faire entendre sa voix et de faire appel au service juridique de l’association Robin des toits.
De son choix, le maire Pascal Perrin indique n’avoir jamais “promis que l’hypothèse des Ozières allait être retenue”. Selon lui, la réunion du 4 novembre n’avait rien d’une “réunion décisionnelle”. La décision a en effet été prise le 10 novembre.
Le choix de garder la zone de la salle culturelle s’explique notamment par l’antenne moins haute (31 mètres au lieu de 36) et la possibilité de mieux la dissimuler grâce aux arbres. L’élu a aussi retenu l’argument de la couverture moins optimale qu’avec une implantation à Ozières, un lieu par ailleurs “destiné à rester une base de loisirs naturelle”.
Source : La Montagne (édition papier)