Le cadre est désormais clairement défini concernant les cartes de couverture 5G des opérateurs. Le régulateur a en effet publié ses recommandations pour rester dans les clous et surtout éviter les plaintes des consommateurs.
Guider Free, Orange, Bouygues et SFR pour éviter la déception du côté des consommateurs telle est la mission de l’Arcep. L’autorité de régulation vient en effet de publier une dizaine de recommandations concernant les cartes de couverture 5G des opérateurs. Certains s’adressent aux opérateurs et d’autres aux acteurs réalisant les mesures qui permettront d’alimenter lesdites cartes.
L’Arcep invite évidemment à élaborer et publier des cartes de disponibilité du service pour tenir informés les utilisateurs. Ces cartes devront avoir un titre et une légende, être transparentes en matière de méthodologie, indiquer “comme couvertes uniquement les zones où une partie du débit est effectivement portée par la 5G”, bien distinguer le niveau de débit disponible (en évitant une carte 5G mêlant les bandes de fréquences très différentes) et faire apparaitre une temporalité. Il s’agit également de rappeler, même cela tombe sous le sens, la nécessité d’avoir un terminal compatible 5G.
De leur côté, les acteurs réalisant les mesures sont invités à distinguer “les résultats par strates (zones rurales, urbaines ou intermédiaires) afin de donner une vision plus réaliste des différences de performances de la 5G en fonction du territoire considéré”, mais aussi à ne pas considérer la 5G disponible uniquement en se basant sur l’apparition du logo. L’Arcep leur demande également de la transparence concernant la date des mesures, les protocoles de tests utilisés et les quantités de mesures réalisées.
L’Arcep avait indiqué être prêt à répondre aux éventuels doutes des opérateurs pour leurs cartes de couverture 5G, mais aussi à sortir son bâton de gendarme dans le cas de “pratiques trompeuses à l’égard des consommateurs”. La répression des fraudes a également été mise sur le dossier par le gouvernement qui souhaite un cadre clair pour éviter toute publicité trompeuse. De son côté, l’UFC-Que Choisir demandait d’aller plus loin. Plutôt qu’un “gentillet code de bonne conduite”, l’association de consommateur milite pour “une dissuasion efficace” reposant sur une “décision juridiquement contraignante”.
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