UFC-Que Choisir veut éviter la déception des utilisateurs concernant les débits de la 5G. L’association réclame ainsi à l’Arcep un encadrement plus strict concernant les cartes de couverture fournies par Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR.
Allez plus loin que la mise en garde des opérateurs concernant les cartes de couverture et la vigilance vis-à-vis des informations fournies aux consommateurs. C’est ce que réclame UFC-Que Choisir à quelques encablures du lancement de la 5G en France.
Dans un édito, le président de l’association de consommateurs réclame en effet un meilleur encadrement de la part du gendarme des télécoms. Aux yeux de Alain Bazot, la volonté de lancer rapidement la 5G en France et de “ne pas prendre de retard” se traduit sur un “laisser-faire de l’Arcep” concernent les cartes de couverture. Cela pourrait se traduire par une déception chez les abonnés.
Pour Alain Bazot, le problème vient de “l’exploitation de deux fréquences proposant des débits très éloignés”. “Pour la fréquence 700 MHz, certains opérateurs ne peuvent proposer qu’un débit théorique maximal de l’ordre de 30 Mbit/s, quand avec la fréquence 3,5 GHz – dont les enchères viennent de s’achever – ces débits théoriques maximaux peuvent être aux alentours de 1 Gbit/s, soit 30 fois plus”, explique le président d’UFC-Que Choisir.
Pas question ainsi pour Alain Bazot de laisser les opérateurs “communiquer de façon indifférenciée sur la 5G”. Il demande au régulateur de ne pas laisser “aux opérateurs la capacité de proposer des cartes de couverture 5G ne différenciant pas la 5G selon sa qualité”.
Le président de l’association de consommateurs rappelle d’ailleurs les alertes lancées à ce sujet. “L’Arcep, malgré d’innombrables alertes de l’UFC-Que Choisir, n’a pas encore établi de mesures imposant aux opérateurs la transparence sur les cartes de couverture, sur la base d’un même cahier des charges permettant la comparaison, s’en remettant à un simple code de bonne conduite reposant sur la seule bonne volonté des opérateurs”, déplore-t-il.
La 5G n’ayant pas encore été lancée par les opérateurs, Alain Bazot souligne “qu’il n’est pas trop tard pour agir” et invite ainsi l’Arcep à passer à l’action. Plutôt qu’un “gentillet code de bonne conduite”, il milite pour “une dissuasion efficace” reposant sur une “décision juridiquement contraignante”.
Source : UFC-Que Choisir
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