“Ça marche mal”, admet le gouvernement en parlant de StopCovid. Il cherche aujourd’hui de nouveaux “alliés” pour donner une seconde chance à son application de traçage de contacts.
Raté, échec, flop, ce sont les mots qui viennent naturellement à l’esprit au moment de parler de StopCovid, l’application de traçage de contacts lancée début juin 2020 par le gouvernement français pour participer à la lutte contre le Covid-19.
Les chiffres à son sujet ne diront pas le contraire avec plus de 2,6 millions de téléchargements (contre 16 et 18 millions outre-Manche et outre-Rhin), mais surtout plus de 1 million de désinstallations. 7 969 personnes se sont déclarées positives, avec 472 notifications à la clé.
Auditionné ce jeudi par le Sénat, Cédric O avoue lui-même cet échec. “La réussite des applications de contact tracing est plus l’exception que la règle. Ces applications ont du mal partout en Europe”, estime toutefois le secrétaire d’État chargé du numérique.
Et de nuancer : “Nous, on sait que ça marche mal, mais les Anglais et les Allemands ne savent même pas si ça marche”. Il fait référence au fait que le gouvernement a tous les paramètres en main.
Mais Cédric O ne s’avoue pas vaincu, cherchant “des relais et des alliés” pour relancer StopCovid. Le secrétaire d’État chargé du numérique compte notamment sur le secteur médical pour contrebalancer avec “le manque de confiance” vis-à-vis de la parole politique. “Si les professions médicales estiment que c’est utile, alors elles doivent le dire”, insiste-t-il.
Cédric O fait également un appel du pied au secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour éviter des mesures qui pourraient leur porter préjudice. “Si les responsables de cafés, hôtels, restaurants estiment que c’est quelque chose qui aidera à ne pas refermer les établissements, alors il faut qu’ils nous aident. Ça nous évitera de prendre les mesures que nous sommes forcés de prendre”.
Un appel d’offres a été lancé pour désigner une nouvelle société comme responsable de StopCovid. En parallèle, les dépenses autour de l’application augmenteront pour passer de 100 000 euros à “probablement autour de 200.000 euros”, selon Cédric O. Jusqu’à présent, c’est le français Capgemini qui chapeautait gratuitement l’application. Elle passera le relais d’ici fin octobre.
Source : AFP
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